Le projet de chemin de fer transmaghrébin relancé

Le secrétariat général de l’Union du Maghreb arabe (UMA) a annoncé lundi  dans un communiqué, la relance du projet de chemin de fer transmaghrébin, reliant l’Algérie, le Maroc et la Tunisie.

Dans le document, l’UMA dit avoir «obtenu un don de la Banque africaine de développement […] en vue de financer le coût des activités préparatoires du projet de la réhabilitation et de la modernisation de la ligne de chemin de fer transmaghrébine».

La semaine dernière, l’organisation a lancé «un appel à candidature international pour le recrutement d’un consultant individuel (ou représentant d’une société) chargé pour le marketing et la publicité de l’étude de la réhabilitation et de la modernisation de la ligne de chemin de fer».

Ce projet, qui remonte au début des années 1990, a pour objectif de promouvoir les échanges commerciaux entre les trois pays concernés (Maroc, Algérie et Tunisie) et à assurer une libre circulation des personnes et des marchandises. Il a traîné le pas, entre autres, à cause du manque d’expertise technique et du contentieux diplomatique entre le Maroc et l’Algérie autour du Sahara.

En décembre dernier, le secrétariat général de l’UMA a tenu une session de travail pour réactiver ce projet et s’attaquer à la question de son financement, sachant que le coût global du projet est estimé à environ 3,8 milliards de dollars, d’où la projection d’une table ronde des bailleurs de fonds, pour le 28 mars prochain.

Le projet permettra de réhabiliter et moderniser une ligne ferroviaire de 363 kilomètres entre le Maroc et l’Algérie et une autre ligne de 503 kilomètres entre l’Algérie et la Tunisie.

La relance du projet présage-t-elle d’une nouvelle ère des relations entre le Maroc et l’Algérie dont les frontières terrestres sont fermées depuis 1994 ?

Le 23 janvier dernier, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, faisait remarquer qu’il « n’y aura pas d’intégration régionale sans relations bilatérales saines, et en gardant des frontières communes fermées».

Le ministre marocain a estimé aussi que «les problèmes que connaît l’Union du Maghreb arabe sont tributaires de la tension qui marque les relations bilatérales entre l’Algérie et le Maroc».