Une riposte de l’armée Burkinabé à une attaque jihadiste fait 146 morts

L’armée burkinabè a annoncé avoir mené une importante riposte contre l’attaque djihadiste perpétrée dans la nuit du dimanche au lundi 4 février dans le village de Kain, situé dans la province du Yatenta (nord du pays), et qui a couté la vie à 14 civils.

L’opération de représailles de l’armée burkinabè, menée dans la journée du lundi dans trois provinces du nord, aurait fait 146 morts parmi les insurgés djihadistes.

« En réaction à cette attaque, les forces de défense et de sécurité nationales ont immédiatement engagé des opérations dans les départements de Kain, de Banh (province du Loroum, nord) et de Bomboro (province de la Kossi, nord-ouest) », souligne le communiqué de l’armée.

« Cette riposte des forces de défense et de sécurité s’est traduite par une opération terrestre et aérienne, qui a permis de neutraliser 146 terroristes dans les trois départements », poursuit le communiqué, précisant que l’armée n’a enregistré «aucune perte en vie humaine», hormis des «blessés légers».

Les forces de l’ordre burkinabè font face à des attaques terroristes de plus en plus fréquentes et meurtrières. Les autorités de Ouagadougou ont été obligées de décréter l’état d’urgence dans 14 des 45 provinces du pays, et ce depuis le 1er janvier.

Dans les rangs de l’armée, le chef d’état-major des armées a été remercié le mois passé et les ministres de la Défense et de la Sécurité ont été également remplacés.

L’attaque de Kain intervient à la veille de la cinquième session de la conférence des chefs d’Etat membres du G5 Sahel, qui se tient ce mardi 5 février à Ouagadougou.

Cette rencontre a été précédée par un conseil des ministres du G5 Sahel, dimanche, qui devraient soumettre aux chefs d’Etat les conclusions de leurs travaux et la feuille de route pour l’année 2019.

La force G5 Sahel (mise en place par le Mali, la Mauritanie, le Tchad, le Niger et le Burkina Faso) peine encore à donner des résultats satisfaisants sur le terrain. Depuis le 15 janvier, elle a mené trois opérations, selon son commandant, le général mauritanien Hanena Ould Sidi.