Un ex-président kenyan condamné à une forte amende pour spoliation d’un terrain

La justice kenyane a condamné l’ex-chef d’Etat, Daniel Arap Moi à une amende de 9,75 millions de dollars, pour avoir été reconnu coupable d’accaparement illégal de terres, appartenant à une famille, en 1983.

Cette famille qui avait porté plainte, accusait l’ancien dirigeant kényan, aujourd’hui âgé de 94 ans, de s’être approprié 53 hectares de ses terres et de les revendre, en 2007, à une société kényane, Rai Plywood Ltd.

Le tribunal a jugé que « les plaignants ont été illégalement dépossédés des terres en question » et a sommé l’ancien dirigeant, ainsi que Rai Plywood, à payer solidairement la somme exigée, pour dommages et intérêts, à la famille. Le montant correspondrait à la valeur marchande actuelle des terrains au Kenya.

« Il n’y a pas l’ombre d’un élément matériel expliquant pourquoi l’ancien président a été enregistré comme propriétaire de la terre en question, qui faisait partie (de la propriété) de Noah Kipngeny Chelugui», a précisé le magistrat.

D’après la presse locale, l’ex-numéro un kenyan avait ordonné aux fonctionnaires d’enregistrer à son nom des terres d’une vingtaine d’hectares appartenant à Kipngeny Chelugui, le 21 septembre 1983.

Daniel arap Moi a régné sur le Kenya de 1978 à 2002. Il était accusé d’avoir dirigé le pays d’une main de fer, et son pouvoir a été marqué par la torture de ses adversaires et par de nombreuses détentions arbitraires.