Togo : L’opposition radicale réclame la reprise de la révision du fichier électoral

Les Togolais sont appelés à un sit-in ce jeudi devant la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à Lomé, pour réclamer la reprise de la révision du fichier électoral qui s’est achevée le 19 mai dernier.

L’appel émane du Mouvement «En Aucun Cas» qui se fonde sur les dysfonctionnements et la lenteur observés lors de cette révision. En effet, dans la perspective des élections locale du 30 juin prochain, l’institution en charge des élections au Togo a organisé du 16 au 19 mai, une opération de révision du fichier électoral. Mais plusieurs dysfonctionnements ont été relevés, causant ainsi une lenteur dans l’opération d’enrôlement.

«Le PRS (People Registration Solution, application utilisée pour enregistrer les électeurs) a été inhabituellement lent, notamment au moment de rechercher les électeurs dans la base. Des fois, le système se plante, et on doit le redémarrer», témoigne un opérateur de saisie (OPS).

A cela s’ajoutent d’autres soucis d’ordre logistique, qui ont empêché l’opération de prendre une allure normale, obligeant ainsi des candidats à la révision à passer un long moment dans les files d’attente.

Initialement prévu pour durer trois jours, cette révision électorale a été prorogée d’une journée, sans pour autant parvenir à satisfaire tout le monde.

«A la fin de la journée du dimanche, il y avait encore de longues queues dans les centres de recensement…», a déploré Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la C14 (Coalition de l’opposition).

De son côté, Me Yawovi Agboyibo, président du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR, opposition) a fait remarquer que plusieurs citoyens togolais n’ont pu obtenir leur carte d’électeur lors de cette révision «flash», et a réclamé une prorogation de 4 jours.

L’opposition radicale avait appelé ses partisans à boycotter le recensement électoral fin 2018 pour protester contre le processus des élections législatives. Mais cette fois-ci, cette opposition a levé son mot d’ordre de boycott, et a appelé ses partisans à «sortir massivement» pour la dernière révision du fichier électoral.