FICR-Ebola: Mise en garde contre les incompréhensions

La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant rouge (FICR), a mis en garde mardi à Dakar, les acteurs de la lutte contre Ebola en Afrique de l’Ouest, face aux « incompréhensions » liées à la peur au sein des communautés locales.

En plus d’avoir à faire face à une maladie totalement inconnue en Afrique de l’Ouest jusqu’à son apparition en décembre 2013 dans le sud de la Guinée, les travailleurs de la santé et les humanitaires déployés sur le terrain ont dû affronter des « incompréhensions » au sein des communautés qu’ils assistent, a expliqué le Secrétaire général de la FICR, El Hadj Amadou As Sy.

Au cours d’une conférence de presse tenue à l’issue du sommet de la Francophonie, El Hadj Amadou As Sy a insisté sur le fait que les acteurs de la santé ont fait beaucoup de communication, de pédagogie mais aujourd’hui, « les incompréhensions ne se sont toujours pas estompées. Il ne s’agit pas d’expliquer une fois pour avoir l’acceptation pour toujours ».

Dans une situation de peur et d’hystérie, ajoute-t-il, la condamnation n’est pas de rigueur, mais plutôt la persévérance dans l’explication et la continuation à tisser des liens avec les communautés pour leur faire comprendre « qu’on est des alliés dans une même bataille ».

La FICR compte actuellement environ 11. 000 volontaires « formés et mis à contribution » dans la lutte anti-Ebola dans les trois pays les plus touchés (Liberia, Guinée et Sierra Leone), où ils s’occupent majoritairement d’opérations d’enterrement sécurisé de personnes décédées d’Ebola. Et pour ces pays atteints l’isolement n’est pas une mesure efficace, a insisté le responsable de la Fédération.

Au terme de la conférence de presse, la FICR a reçu les clefs de 15 véhicules offerts par le gouvernement botswanais pour mener ses opérations dans les pays touchés par le virus Ebola.