Trois mouvements rebelles désarment dans l’ouest de la Centrafrique

Les combattants de trois groupes armés en Centrafrique ont déposé les armes dans l’ouest du pays, ont annoncé mercredi les représentants de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

Ce désarmement qui intervient dans le cadre du programme «DDRR», (Désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement), lancé en décembre 2018 par les autorités de Bangui, vise à désarmer les combattants des quatorze groupes armés signataires de l’accord de paix, conclu avec le gouvernement début février à Khartoum (Soudan).

Les éléments du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) éligibles au DDRR « ont été complètement désarmés », a déclaré Kenneth Gluck, représentant spécial adjoint de la Minusca.

Les combattants du mouvement Révolution et justice, ainsi que ceux des UFR-anti-balakas, ont également rendu les armes, a ajouté Kenneth Gluck. « En tout, plus de 450 combattants ont été désarmés dans la préfecture de la Nana-Mambéré » (ouest du pays), a-t-il détaillé.

A ce jour, cinq groupes armés ont adhéré au DDRR, dont le mouvement 3R, responsable du massacre de Paoua (nord-ouest) le 22 mai, qui est actuellement en cours de désarmement selon la Minusca.

La majorité des 14 groupes signataires de l’accord de paix de Khartoum n’ont toutefois pas encore désarmé leurs troupes. Cet accord est le huitième conclu depuis 2013.

Par ailleurs, cinq combattants ont été tués dimanche dans un accrochage entre miliciens de groupes armés près de Birao, dans l’extrême nord-est.

Des miliciens du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) ont tenté dimanche d’acheminer des caisses de munitions de chasse en provenance du Soudan, selon des sources humanitaires. Ils ont été interceptés par des combattants du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) dans le village d’Amdafock, à 60 km au nord de Birao.

Le bilan provisoire de cet accrochage s’élevait à 5 morts, dont 4 combattants du FPRC, selon des sources humanitaires.

La Centrafrique, pays de 4,5 millions d’habitants classé parmi les pays les plus pauvres au monde, a basculé dans la violence et le chaos en 2013, après le renversement de l’ex-président François Bozizé par la rébellion de la Séléka.