UEMOA : Près de 7 milliards $ pour la boucle ferroviaire de l’Afrique de l’ouest

Les ministres en charge des transports au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), tiennent depuis hier jeudi, une réunion à Abidjan, en Côte d’Ivoire, destinée à relancer le projet de la boucle ferroviaire de l’Afrique de l’ouest, qui doit relier Abidjan (Côte d’Ivoire) à Lomé (Lomé), en passant par Ouagadougou-Kaya (Burkina Faso), Niamey (Niger) et Parakou-Cotonou (Bénin).

Selon une première estimation, ce projet ferroviaire coûtera 4000 milliards de FCFA, (près de 7 milliards de dollars), dont les études sont évaluées à près de 11 milliards de FCFA.

Il s’agit d’un projet de «dimension régionale hautement transformateur», a indiqué Paul Koffi Koffi, le Commissaire de l’UEMOA en charge du département de l’aménagement du territoire et du transport.

La Commission de l’UEMOA, qui considère ce projet comme une priorité, a inscrit dans son budget 2020, le lancement des études de cette boucle ferroviaire avec l’intention de solliciter le concours des partenaires techniques et financiers de l’Union.

Ce projet va permettre l’exploitation des potentialités économiques de la région ouest-africaine, le désenclavement des localités riveraines du chemin de fer, l’amélioration de la mobilité des populations des zones desservies et la stimulation du commerce transfrontalier et de la croissance économique des pays de l’hinterland, assure la commission.

« Au total, il permettra de booster le niveau des échanges commerciaux entre les pays concernés, réduira les coûts de transport et améliorera la compétitivité de nos économies dans le commerce mondial », a Martelé M. Koffi Koffi.

Cette boucle qui s’étend sur 3034 km dont 1946 à réhabiliter et 1088 à construire, représente un « vecteur majeur de développement régional, structurant et intégrateur », a renchéri  le ministre ivoirien de l’intégration et des Ivoiriens de l’extérieur, Ally Coulibaly.

L’idée de la boucle ferroviaire, qui remonte à l’époque coloniale, compte réduire l’important déficit qu’enregistre l’espace UEMOA en matière d’infrastructures ferroviaires.