Espagne : Une délégation sahraouie au Pays Basque pour dénoncer les crimes du Polisario

Une délégation de la société civile des provinces du Sud a dévoilé ce mardi à Vitoria Gasteiz, au nord de l’Espagne, les graves violations des droits de l’homme perpétrées par les tortionnaires du Polisario contre les habitants des camps de Tindouf, au sud-ouest du territoire algérien.

La délégation, composée du président et de deux membres de l’association des portés disparus au Polisario (APDP), a exposé aux responsables de la communauté autonome du Pays Basque, les crimes commis par le Polisario dans les camps de Tindouf.

Les membres de la délégation sahraouie ont exposé à leurs interlocuteurs espagnols des photos et des documents illustrant les pratiques inhumaines et dégradantes et les odieux crimes commis par les miliciens du Polisario contre les séquestrés des camps.

Le président de l’APDP, Dahi Aguai, qui était accompagné de Mme Jmaiaa Yassine et de Mohamed Mokhtar Al Alyin, membres de l’association, a remis aux responsables Basques, un dossier détaillé sur les cas de tortures et de disparitions forcées dont ont été également victimes des Mauritaniens et des Espagnols, dont une trentaine de marins avaient été tués près des Iles Canaries par les mercenaires du Polisario.

Il a souhaité à la même occasion, le soutien des responsables espagnols pour faire prévaloir les droits des victimes de ces atrocités restées impunies.

De son côté, Mohamed Mokhtar Al Alyin détenu pendant 9 ans dans les geôles du Polisario, a révélé les pratiques odieuses et les tortures qu’il a subies et la mort dans des conditions similaires, de nombreux de ses codétenus.

Pour sa part, Mme Jmaiaa Yassine a exposé le cas de sa famille et de sa mère qui a passé 4 ans dans une prison du Polisario, et demandé d’élucider le sort de son père disparu dans de mystérieuses conditions.

Du côté basque, le délégué du gouvernement central, Jesus Loza Aguirre, le subdélégué de l’exécutif central à la région, Jose De La Fuente, et le bâtonnier de l’ordre des avocats de la province d’Alava, Anton Echevarrieta Zorrilla, ont souligné l’importance de cette initiative qui leur a permis de mieux connaitre les différentes formes de torture subies par les victimes du Polisario.

Ils ont exprimé leur engagement à étudier le dossier et en assurer le suivi pour que justice soit rendue aux victimes.