Maroc : Les banques appliquent à la demande du Roi, un taux d’intérêt très bas pour les TTPE 

En réponse aux vœux du Roi du Maroc Mohammed VI, les banques marocaines ont décidé de plafonner à 2 % le taux d’intérêt appliqué aux bénéficiaires du Programme intégré d’appui et de financement des entreprises, d’après un communiqué conjoint publié mercredi par le ministère de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration, Bank Al-Maghrib (BAM) et le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM).

Pour rappel, lors d’une séance de travail tenue lundi dernier au Palais royal de Rabat, suivie de la présentation des grandes lignes dudit programme, le roi Mohammed VI auquel «a émis le souhait que le taux d’intérêt bancaire ne dépasse pas les 2% afin que ce programme soit réaliste et qu’il impacte positivement les populations et catégories ciblées», indique le communiqué. Il s’agit du plus bas taux d’intérêt jamais appliqué par les banques au Maroc au bénéfice des petites et très petites entreprises (TTPE).

S’agissant du monde rural, «le plafond sera de 1,75%, ce qui favorisera l’émergence plus rapide d’une classe moyenne rurale», ajoute la même source.

Le souverain marocain a également «donné ses hautes instructions pour que le Fonds Hassan II mette à la disposition du Fonds d’appui au financement de l’entreprenariat un montant de 2 Milliards de DH sans intérêt», indique le communiqué conjoint, précisant que ce montant est destiné au monde rural, soit le quart du montant global du fonds, en vue d’obtenir des taux encore plus préférentiels pour ce segment de la population.
«La fixation du niveau de ces taux est de nature à contribuer à promouvoir l’entreprenariat, à créer de l’emploi et à marquer progressivement une rupture dans la perception et dans les mentalités en rapport avec le crédit bancaire» soulignent les trois institutions.
Le secteur bancaire sera appuyé par plusieurs mesures et dispositions à savoir : la mise en place d’un mécanisme de refinancement illimité de la part de Bank Al Maghrib, l’application par cette même institution d’un taux préférentiel et le relèvement du taux de garantie, conclut le communiqué.