Terrorisme : Le Mali met en place une force militaire baptisée «Maliko»

Le président malien, Ibrahim Boubacar Kéïta a mise en place une opération militaire de grande envergure au centre et au nord du pays, baptisée «Maliko», dans une nouvelle tentative de reprendre le dessus sur les attaques des groupes terroristes qui endeuillent régulièrement son pays.

«L’objectif final souhaité» de cette opération Maliko est de mettre fin aux «menaces terroristes et criminelles», de faciliter le retour des populations déplacées et de rétablir l’administration publique et l’État de droit, indique un décret présidentiel portant sur la création de cette force.

En clair, la présidence tient à ce que l’Etat reprenne l’autorité sur les localités qui sont sous le contrôle des groupes armées terroristes et «sur l’ensemble du territoire».

L’opération Maliko est «instituée pour restaurer l’Etat du Mali dans ses fonctions souveraines dans certaines de ses régions, sur la base de l’action des forces armées et de sécurité maliennes», ajoute la même source, précisant que cette opération ne travaillera pas en solitaire, mais prendra en compte «la coopération transfrontalière, régionale et internationale», notamment mission de paix de l’ONU (MINUSMA) et l’Opération Barkhane dirigée par les forces françaises.

Placée sous le commandement direct du chef d’état-major général des forces armées, l’opération Maliko est divisée en deux théâtres d’opérations avec des commandants distincts, des attributions claires et des régions affectées bien définies. Il s’agit du théâtre de l’Est, avec pour siège la ville de Gao, et le Théâtre Centre dont le siège est à Sévaré.

En coordination avec les représentants de l’Etat, les commandants de théâtres prendront toutes les mesures correspondant aux besoins de la défense et de la sécurité, y compris les restrictions de liberté de circulation, l’interdiction de certains moyens de déplacement, les limitations d’accès à certaines zones du théâtre ainsi que les actions de bouclages et de fouilles, explique le document.

Pour rappel, le Premier ministre Boubou Cissé a récemment annoncé le lancement d’une campagne pour recruter 10.000 nouveaux membres des forces de défense et de sécurité.