Le doute persiste sur l’exécution de deux journalistes tunisiens en Libye

La Tunisie a démenti, l’exécution de deux de ses journalistes par les djihadistes de la branche de l’Etat Islamique (EI) en Libye.

Les contacts établis avec les autorités libyennes ne confirment pas l’exécution du journaliste Sofiane Chourabi et du Caméraman, Nadhir Ktari, a annoncé vendredi à Tunis, le ministre des Affaires Etrangères tunisien, Mongi Hamdi, sans fournir de preuves matérielles qu’ils étaient encore en vie.

La déclaration de Hamdi à la radio Mosaïque FM vient démentir, le communiqué de la branche libyenne de l’organisation de l’Etat islamique (EI) dans lequel elle affirme, pour la deuxième fois jeudi, avoir exécuté les deux journalistes tunisiens portés disparus en Libye depuis début septembre.

Les djihadistes de l’EI ont publié sur des forums, un communiqué comportant les photos des deux ressortissants tunisiens, Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari, affirmant avoir «appliqué la loi d’Allah» à leur encontre.

La branche libyenne de l’EI accuse les deux journalistes de travailler pour le compte d’une chaîne satellitaire (First TV) qui combat l’Islam.

Peu de temps après cette annonce tragique, la chaine first TV a certifié que ses deux journalistes, enlevés en Libye alors qu’ils accomplissaient leur travail de journaliste d’investigation et de cameraman, n’auraient pas été exécutés, contrairement aux allégations de leurs ravisseurs.

La première annonce de l’exécution des deux journalistes détenus depuis maintenant 128 jours en Libye, avait suscité l’indignation des familles des deux otages.

Selon des sources proches du dossier, l’authenticité des images n’a pas pu être vérifiée et les autorités tunisiennes ne seraient pas pour le moment en mesure de confirmer ou d’infirmer, preuves à l’appui, l’information de l’assassinat des deux journalistes.

Les deux collaborateurs de la chaine first TV avaient été enlevés une première fois le 3 septembre dernier, puis relâchés avant d’être à nouveau, capturés le 8 septembre par les combattants de l’organisation terroriste DAECH qui les tenait en otages.