Mali : Le G5 Sahel inaugure un nouveau poste de commandement à Bamako

La force conjointe du G5 Sahel, force militaire sahélienne contre le jihadisme, a inauguré mercredi près de Bamako son nouveau poste de commandement, deux ans après l’attentat contre le précédent dans le centre du Mali.

«Ce jour marque une étape importante de l’étape de l’histoire de la force conjointe», a déclaré le général nigérien Oumarou Namata Gazama, commandant de la force, sur le site du nouveau poste de commandement dans le sud de Bamako, non loin de la base de la mission de l’ONU au Mali (Minusma, 13.000 hommes).

La force conjointe n’avait plus de poste de commandement depuis l’attentat contre son QG (Quartier général) à Sévaré, qui avait fait trois morts, dont deux militaires maliens de la force, en 2018, outre deux assaillants. Le nouveau poste est construit par la Minusma et financé par l’Union européenne.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a récemment déclaré dans un rapport que les «groupes terroristes profitent de la pandémie de Covid-19 pour intensifier leurs attaques» au Sahel, réclamant “une coordination plus forte” entre les forces étrangères qui les combattent.

Pourtant, la force conjointe, créée en 2017 par le G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad) est composés de soldats des armées nationales actuellement déployés dans des camps dans leurs pays. Ils doivent théoriquement être placés sous commandement de la Force et avoir un mandat transnational.

Le général Namata a émis l’espoir que la force conjointe ait «des capacités de soutien propres de manière à pouvoir un jour, dans la sérénité, planifier et conduire en toute autonomie ses opérations».

Plusieurs forces combattent les groupes jihadistes au Sahel. Outre les armées nationales, le Sahel est un théâtre d’opérations pour la force française Barkhane (5.100 militaires), la force antijihadiste G5-Sahel (5.000 militaires du Niger, Burkina Faso, Mali, Tchad et de Mauritanie) et la mission de paix de l’ONU Minusma (15.000 personnels). Une nouvelle unité internationale, appelée Takuba, regroupant à l’initiative de la France des forces spéciales de différents pays, est aussi en cours de formation.