Centrafrique: Les anti-Balaka libèrent un employé de la MINUSCA

La mission de l’ONU en Centrafrique a annoncé que l’une de ses employées enlevée ce mardi 20 Janvier, a été libérée le jour même en fin d’après-midi, après avoir été retenu en otage pendant plusieurs heures, par des miliciens chrétiennes anti-Balaka, à la suite de l’arrestation de leur chef, Rodrigue Ngaïbona, alias «général Andjilo».

Après l’enlèvement lundi de deux humanitaires, une française de 67 ans et son collègue centrafricain, toujours retenus en otages près de Bangui, une employée de la MINUSCA a été kidnappée dans la matinée du mardi par la milice anti-Balaka, annonçait le porte-parole de la mission de maintien de la paix de l’ONU, Hamadoun Touré, précisant que l’otage a été libérée en fin de journée par ses ravisseurs.

Tout a commencé mardi matin, lorsque l’employée de l’ONU et son collègue se rendaient au travail. Tout près de l’aéroport, leur voiture avait été stoppée, précisément au quartier de Combattant, par des hommes munis d’armes automatiques. Ils ont contraint l’expatriée à sortir du véhicule et à monter dans un taxi, avant de prendre la fuite avec elle.

Informée, la Minusca a qualifié immédiatement cet acte d’intolérable, contraire aux efforts de réconciliation pour une paix définitive dans le pays. Elle a ensuite engagé des pourparlers avec les ravisseurs pour la libération de son employée.

Après plusieurs heures de négociation avec les miliciens anti-Balaka, l’employée a été finalement libérée. Le porte-parole de l’ONU à New York, Stephane Dujarric, a confirmé sa libération.

« Nous avons obtenu la libération de l’employée que nous venons de remettre à la MINUSCA en présence de soldats (français) de Sangaris », affirmait Igor Lamaka, le porte-parole des miliciens anti-Balaka, mué en parti politique.

En revanche, l’humanitaire française de 67 ans et son collègue centrafricain travaillant pour l’ONG Codis (Coordination diocésaine de la santé), restent toujours otages des miliciens depuis leur enlèvement lundi matin. C’est le premier enlèvement d’une Française depuis le début de la crise politique et sécuritaire en 2013 en Centrafrique.