Le Maroc dément les allégations d’espionnage de personnalités nationales ou étrangères avec le logiciel Pegasus

Le gouvernement marocain est sorti de son silence et a démenti formellement les informations selon lesquelles les services de sécurité du royaume auraient eu recours au logiciel israélien Pegasus pour espionner des journalistes, des personnalités publiques nationales ou étrangères, ou encore des responsables d’organisations internationales.

Dans un communiqué officiel, le gouvernement marocain «rejette et condamne catégoriquement ces allégations mensongères dénuées de tout fondement, à l’instar de précédentes allégations semblables d’Amnesty international à ce sujet».

Le consortium Forbidden Stories a publié dimanche de nombreux articles sur de présumées utilisations du logiciel espion Pegasus pour contrôler différentes personnalités (journalistes, activistes et autres membres de la société civile) dans une cinquantaine de pays dans le monde dont le Maroc. Le logiciel est commercialisé par l’entreprise israélienne NSO.

Tout en exprimant son «grand étonnement» concernant ces publications, le gouvernement marocain affirme qu’il «n’a jamais acquis de logiciels informatiques pour infiltrer des appareils de communication, de même que les autorités marocaines n’ont jamais eu recours à ce genre d’actes».

Rabat, ajoute le communiqué, «tient à rappeler à l’opinion publique nationale et internationale que le Maroc est un Etat de droit, qui garantit le caractère secret des communications personnelles par la force de la Constitution et en vertu des engagements conventionnels du Royaume et des lois et mécanismes judiciaires et non judiciaires garantissant la protection des données à caractère personnel et la cyber-sécurité à l’ensemble des citoyens et des résidents étrangers au Maroc».

Les autorités marocaines ont défié le collectif médiatique Forbidden Stories «de fournir des preuves réalistes et scientifiques qui peuvent faire l’objet d’une expertise et d’une contre-expertise indépendantes sur la véracité de ces allégations».