Un Centre de Recherches sur la Prévention des Enfants-Soldats inauguré à Dakhla au sud du Maroc

Un Centre de recherches sur la prévention des enfants-soldats a été inauguré ce jeudi à Dakhla au  sud du Maroc, par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le wali de la région Dakhla Oued-Eddahab, Lamine Benomar et le président du centre, Abdelkader Filali.

Dans une allocution prononcée à l’ouverture de la conférence inaugurale, Nasser Bourita a déclaré que «le choix de Dakhla comme terre d’accueil du Centre international de recherches sur la prévention des enfants soldats est une reconnaissance du rôle du Maroc en tant que pourvoyeur de paix, de sécurité et de stabilité».

Aujourd’hui, a-t-il déploré, plus de 460 millions d’enfants vivent dans une zone de conflit et plus de 15% des enfants-soldats sont des filles, précisant que ce phénomène n’est pas spécifique à l’Afrique.

Et le ministre marocain de souligner qu’« »Enfant-soldat » doit être un oxymore. « Enfant » et « soldat » ne peuvent et ne doivent jamais aller de pair. La place des enfants est à l’école et non parmi les groupes et les milices armés».

Citant le cas des enfants-soldats enrôlés de force dans les camps de Tindouf au sud-ouest de l’Algérie, Nasser Bourita a souligné que «l’endoctrinement et l’enrôlement des enfants par les milices armées du Polisario constituent un crime inhumain, et un déni des droits élémentaires des enfants embrigadés ».

Leur embrigadement imposé par le Polisario et encouragé par l’Algérie, a-t-il ajouté, «alimente l’instabilité en Afrique du Nord et dans le Sahel».

Les travaux de cette conférence auxquels participent de nombreux experts et chercheurs venus des États-Unis, de France, du Mali ou encore du Cameroun et d’autres pays, seront couronnés par l’adoption de la «Déclaration de Dakhla» qui consacrera la place du Centre International de Recherches sur la Prévention des Enfants-Soldats comme hub mondial sur les études relatives à la prévention de ce phénomène.

La Conférence laissera alors place à des initiatives innovantes, notamment : La mise en place d’un système capable de traiter de manière efficace, équitable et efficiente, les cas de recrutement d’enfants-soldats comme c’est le cas dans les camps de Tindouf que contrôle le Polisario au sud-ouest de l’Algérie, de protéger les victimes et de s’attaquer aux causes profondes de cette exploitation.

Il s’agit aussi de la dissémination de données à large échelle tant quantitatives que qualitatives, notamment sur des recherches portant sur le continent africain.