La Banque mondiale prévoit pour le Maroc 1,1% de croissance et 4% d’inflation en 2022 

La croissance économique au Maroc devrait se situer à 1,1% en 2022, selon les prévisions de la Banque mondiale (BM) contenues dans son nouveau rapport sur la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), publié ce jeudi 14 avril et intitulé «Confrontation avec la réalité: prévisions de croissance dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) en période d’incertitude».

Ces prévisions sont nettement inférieures au taux de croissance de 3,2% avancé par la BM en janvier 2022. L’économie sera ralentie, entre autres, par la diminution de la production agricole due à une sécheresse les plus dure des 30 dernières années et par les effets de la conjoncture mondiale marquée par le conflit en Ukraine.

Par contre, la croissance économique du Royaume sera soutenue par une performance industrielle, une reprise plus rapide du tourisme et différentes réformes en cours engagées par le pays.

 La croissance du Royaume en 2022 est la moins élevée parmi les pays de la région MENA. Mais elle devrait progresser à 4,3% en 2023, selon la Banque mondiale. L’institution de Bretton Woods évoque un taux d’inflation de 4% en 2022 (contre 1,4% l’année passée), avant de revenir à 1,8% en 2023.

Par ailleurs, la Banque Mondiale a salué la «réponse efficace» des autorités marocaines, en termes d’aides aux familles vulnérables pendant la crise sanitaire consécutive à la pandémie de Covid-19.

«En effet, le programme de transferts monétaires Tadamon au Maroc a largement dépassé sa cible initiale, à savoir les ménages de travailleurs du secteur informel, atteignant près de 80% de la population du Royaume, avec l’un des taux d’élargissement de la couverture les plus élevés par rapport aux niveaux antérieurs à la Covid-19», souligne le rapport.

L’institution a fait observer que seul un tiers des pays en développement de la région MENA ont des taux de vaccination supérieurs à ceux de pays de niveau comparable. Le Maroc figure «en tête» de ce classement, avec plus de 60% de la population vaccinée, conclut la Banque Mondiale.