Abidjan et Accra militent pour assurer un revenu décent aux producteurs de cacao

La Côte d’Ivoire et le Ghana ont annoncé mardi la mise en place d’un cadre conjoint de suivi de l’application des différentiels d’origine, une prime distincte que les exportateurs paient pour la qualité des fèves de cacao.

En juillet 2019, les deux plus grands producteurs de cacao au monde avaient proposé un nouveau mécanisme de fixation des prix visant à contribuer à l’amélioration des revenus des producteurs de cacao dans les deux pays, appelé le Différentiel de Revenu Décent ou DRD qui s’élève à 251.800 francs CFA par tonne de cacao vendue depuis la campagne 2020/2021.

A l’issue d’une réunion de lancement du Comité économique et commercialisation ce mardi à Abidjan, les organisateurs ont expliqué qu’avec le Différentiel de Revenu Décent (DRD) et le cours de la Bourse de Londres, le différentiel d’origine garantit un revenu plus élevé aux producteurs.

Ainsi, la Cote d’Ivoire et le Ghana publieront le montant du différentiel d’origine à la fin de chaque mois, à partir de mai 2022, ont précisé les premiers responsables Yves Brahima Koné du Conseil du Café Cacao, Joseph Aidoo du Ghana Cocoa Board et Alex Assanvo de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana, dans un élan de transparence.

Selon ces responsables, l’objectif du nouveau mécanisme de fixation des prix était d’atteindre un prix plancher d’au moins 1.636.700 francs CFA la tonne, permettant aux producteurs de gagner au moins 70% de ce montant.

Cependant, après le lancement du mécanisme de fixation des prix, en 2019, les prix du marché ont chuté de manière significative, tandis que les différentiels d’origine ont été négociés à la baisse par les entreprises, ce qui a impacté et affaibli les gains du DRD et ses bénéfices escomptés  pour les producteurs.