La BEI débourse 75 M€ pour la future usine de vaccins du Sénégal

La Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Institut Pasteur de Dakar au Sénégal ont conclu un accord de financement de 75 millions d’euros pour soutenir la construction en cours, du nouveau site de production de vaccins contre la covid-19, la fièvre jaune et d’autres maladies endémiques, destinés à l’ensemble des pays d’Afrique, rapporte un communiqué de la BEI publié jeudi 2 juin.

«La nouvelle usine de l’Institut Pasteur de Dakar est en voie d’achèvement à Diamniadio, ville et zone économique spéciale stratégiquement située entre la capitale sénégalaise Dakar, l’aéroport international et le Port du Futur de Ndayane», indique un communiqué de la BEI.

Le financement qualifié «d’envergure» contribuera, selon la Banque «à accroître les capacités de production médicale et de vaccin de l’Afrique contre la Covid-19 et d’autres maladies endémiques, et ainsi réduire sa dépendance de l’extérieur d’où elle importe à ce jour 99% de ses besoins en vaccin».

L’usine qui devrait entrer en production avant fin 2022, atteindra à terme, une capacité de production allant jusqu’à 300 millions de doses de vaccins par an.

«Avoir un niveau de protection différent dans différentes parties du monde ne contribuera pas à mettre fin à la pandémie de Covid-19, ni à contrôler d’autres maladies évitables par la vaccination», a fait remarquer le Directeur de l’Institut Pasteur de Dakar, Amadou Alpha Sall, cité dans le communiqué.

Pour lui, «la création d’une capacité de fabrication décentralisée de vaccins est essentielle pour remédier à ce déséquilibre et, en fin de compte, construire un monde plus sûr et plus sain», mais atteindre aussi «le niveau de résilience» dont l’Afrique a besoin.

Le vice-président de la BEI, Ambroise Fayolle s’est félicité du fait que «la BEI soit un financeur clef de l’Institut Pasteur de Dakar», soulignant que la nouvelle usine constitue «un projet crucial pour la santé publique au Sénégal comme dans l’ensemble du continent africain» et elle «contribuera à une meilleure autonomie en matière de production et de distribution de vaccins».