Le nombre des déplacés internes au Burkina Faso continue de croître depuis 2015

En raison de la permanence des attaques djihadistes depuis 2015 dans différentes régions du Burkina Faso, les populations continuent de se déplacer en interne et leur chiffre avoisinerait désormais les 2 millions d’âmes, d’après le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR).

Le nombre de personnes déplacées à cause du péril djihadiste au Burkina Faso s’élève à plus de 1.719.000 en date du 30 septembre dernier, assure le CONASUR.

Le curseur de ce chiffre est passé de 1.520.012 à la date du 30 avril dernier à 1.719.332 au 30 septembre, éclaire un Rapport du CONASUR. Des chiffres qui témoignent de la permanence du péril djihadiste au Faso depuis 7 ans, en dépit des mesures officiellement prises par plusieurs régimes qui se sont succédés depuis 2015 pour ramener la quiétude au pays des hommes intègres.

Selon les statistiques fournies par le CONASUR, la majorité de ces déplacés est composée d’enfants, suivis des femmes et des hommes. 16,72% de ces réfugiés internes sont ainsi des hommes, 22,89% sont des femmes et 60,40% sont des enfants.

Les déplacés se répartissent entre Djibo (Sahel, 15,67%), Ouahigouya (Nord, 8,34%) et Kaya (Centre-Nord, 6,39%) qui accueillent le plus de réfugiés dans leur propre pays, selon le Rapport du CONASUR.

Le Burkina Faso est le pays le moins vaste du Sahel en proie à la permanence de la vague de violence terroriste depuis 2015. Il s’étend sur moins de 300 mille km² (274.400 km²) contrairement aux vastes territoires des Républiques du Niger, du Mali, de la Mauritanie et du Nigeria, les 4 Etats les plus étendus de l’Afrique occidentale.

40% du territoire burkinabé est hors de contrôle étatique selon le pouvoir central à Ouaga. Ce Rapport inquiétant du CONASUR est publié au moment où le capitaine Ibrahim Traoré va être investi Président de la transition devant le Conseil constitutionnel ce 21 octobre.

«Son mandat de Président de la transition prendra fin avec l’investiture du Président issu de l’élection présidentielle» prévue en 2024, selon la Charte de la Transition.