Le Mali évoque un éventuel renouement avec la France sous certaines conditions

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a laissé entendre ce mardi 25 octobre, que son pays était prêt à restaurer ses relations avec la France, sous réserve du respect de sa «souveraineté».

«Le Mali a souhaité que notre souveraineté soit respectée, que nos choix stratégiques et nos choix de partenaires soient respectés, et que les intérêts vitaux des Maliens soient pris en compte», a déclaré le ministre Diop à la presse, à l’issue d’une intervention au 8ème Forum international sur la Paix et la Sécurité à Dakar, au Sénégal.

«Si ces éléments sont observés, le Mali n’a de problème à traiter avec aucun partenaire, y compris la France», a-t-il souligné. Les relations franco-maliennes se sont dégradées depuis l’arrivée des militaires au pouvoir à Bamako, suite au double coup d’Etat d’août 2020 et de mai 2021.

La France a dû retirer les éléments de sa force «Barkhane» qui étaient déployés dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, lequel retrait s’était achevé le 15 août dernier, après plus de neuf années d’interventions menées au nom de la lutte antiterroriste dans le Sahel.

Le même jour, Bamako avait adressé une lettre au président du Conseil de sécurité de l’ONU dans laquelle elle accuse Paris d’avoir, entre autres, aidé des groupes terroristes et intimidé des forces armées maliennes (FAMa).

Devant la presse, Abdoulaye Diop a insisté en affirmant aussi que «le Mali n’est pas un enfant, nous sommes membres des Nations unies, nous connaissons les règles», ajoutant que «ce qui est important, c’est vraiment que nos partenaires viennent dans l’état d’esprit de travailler avec nous pour des solutions» et non «nous dicter des solutions».

Il a fait également remarquer que l’intérêt de l’Afrique réside dans la «diversification de ses partenaires», sur la base d’«une approche gagnant-gagnant».

La 8e édition du Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, tenue du 24 au 25 octobre, a réuni plus de 2000 personnes, dont des invités de marque, des experts de haut niveau et des hommes de médias, sous le thème : «l’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes: défis de stabilité et de souverainetés».