Le régime algérien épinglé pour la non-invitation du SG de l’UMA au 31ème sommet arabe

Les autorités algériennes en charge de l’organisation du 31ème Sommet de la Ligue des Etats Arabes qui se tient le 1er et 2 novembre à Alger, ont commis un autre impair au niveau organisationnel, en omettant d’inviter, comme il est de tradition, le Secrétaire général sortant de l’Union du Maghreb arabe (UMA), le Tunisien Taïeb Baccouche, apprend-on de source diplomatique fiable.

D’après un diplomate arabe qui a requis l’anonymat, il s’agit d’un précédent dans l’histoire des sommets arabes, étant donné que l’Union du Maghreb arabe est un membre reconnu de la Ligue Arabe.

Pour plus de précisions, Taïeb Baccouche a lui-même souhaité assister au sommet en vue de rencontrer les ministres des Affaires étrangères des cinq pays membres de l’UMA, en marge du sommet arabe.

Le gouvernement algérien aurait justifié son refusé d’inviter Taïeb Baccouche au sommet, par le fait qu’il n’est plus secrétaire général, mais simplement chargé de diriger les affaires courantes jusqu’à la nomination de son successeur.

Mais selon d’autres indiscrétions, à travers cette décision, les dirigeants d’Alger ont voulu faire un geste envers leur allié tunisien, le président  Kaïs Saïed qui semblait ne pas trop apprécier la présence au sommet arabe de Taïeb Baccouche, dont les positions sont jugées hostiles au régime tunisien, après avoir critiqué à maintes occasions, le processus politique initié par le président de la république ainsi que les diverses décisions controversées que ce dernier avait prises depuis juillet dernier.

Les mêmes sources estiment que l’absence de nombreux Chefs d’Etat arabes a sérieusement affecté les conditions de réussite du sommet arabe d’Alger, en raison de l’incapacité de la diplomatie algérienne conduite par Ramtane Lamamra, à aplanir les divisions actuelles entre les Etats de la région.

Par ailleurs, les rapports bilatéraux de l’Algérie avec de nombreux pays membres de la Ligue Arabe, ajoutent les mêmes sources, ne sont pas au beau fixe et souffrent énormément des positions du régime algérien dans divers dossiers notamment libyen, palestinien et syrien et celui du Sahara marocain.