Gambie: Nouvelles arrestations liées au putsch raté de la semaine dernière

De nouvelles arrestations ont été opérées dans le cadre d’un présumé complot de coup d’État par des unités des forces armées gambiennes, selon un communiqué du Gouvernement.

Le Gouvernement gambien a déclaré mercredi dernier avoir déjoué une tentative de coup d’État militaire la veille, indiquant dans un communiqué que quatre soldats avaient été arrêtés et assuré que la situation était «totalement sous contrôle».

Parmi les personnes arrêtées le week-end écoulé figurent le capitaine Ebrima Baldeh, de l’unité de sécurité et de renseignement militaire des GAF basée au quartier général de la Défense à Banjul, et le sous-lieutenant Omar Colley du premier bataillon d’infanterie de la caserne de Yundum.

Parmi les autres suspects arrêtés la semaine dernière figure le caporal Baboucarr Njie, du bataillon de la Garde nationale, qui a été identifié comme faisant partie du complot avorté. Cette arrestation porte à sept le nombre de suspects détenus dans le cadre de l’insurrection ratée, après l’arrestation, mercredi dernier, du caporal Sanna Fadera, de la marine gambienne, qui serait le meneur.

Deux autres suspects sont toujours en fuite, identifiés comme étant l’adjudant de classe Lamin Jadama et un autre nommé simplement Badjie. La nature complète du complot présumé fait toujours l’objet d’une enquête, a déclaré le porte-parole Sakareh.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine ont condamné cette tentative de prise de pouvoir par la force, la qualifiant «d’affront inacceptable à la démocratie». M. Barrow a battu son prédécesseur Yahya Jammeh (1994-2016) pour son premier mandat en décembre 2016. Les informations faisant état d’un coup d’Etat déjoué surviennent quelques jours seulement après que Jammeh,  exilé en Guinée équatoriale après sa chute, a juré qu’il reviendrait diriger la Gambie à l’avenir, et qu’il purgerait le Gouvernement de ceux qui ont apparemment trahi son héritage. Il s’est adressé à ses partisans en téléphonant à un récent rassemblement d’une faction de l’ancien parti au pouvoir qui le reconnaît toujours comme son chef.