Mali : La MINUSMA salue le travail d’une équipe féminine de Casques bleus dédiée à la détection des EEI

La mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali (MINUSMA) s’est félicitée du travail accompli en son sein, par une équipe de Casques bleus entièrement composée de femmes, active dans le domaine de la recherche et de détection des explosifs et des engins explosifs improvisés (EEI).

L’équipe, dirigée par la capitaine Rana Ghourab et déployée à Douentza dans la région de Mopti, travaille dans une zone proche des routes régulièrement empruntées par les civils et souvent ciblés par les terroristes et les groupes armés. Elle fait partie de l’unité de police constituée égyptienne de la Minusma, présente à Douentza depuis 2017.

L’identification et le désamorçage des mines terrestres se sont avérés importants au fil des années, compte tenu de la menace grandissante des EEI au Mali.

Selon la mission onusienne, depuis 2013, le nombre d’attaques contre des Casques bleus a été multiplié par six, passant de deux incidents liés à des EEI en octobre 2013 à 12 incidents en 2022.

«En 2022, la mission a perdu 12 collègues suite à des explosions et 88 autres ont été blessés», déplore El-Ghassim Wane, chef de la Minusma, ajoutant que «chaque incident rappelle les risques auxquels les Casques bleus sont confrontés au quotidien lorsqu’ils servent sous le drapeau de l’ONU et au service de la paix au Mali».

«Cette équipe doit protéger les Casques bleus, mais aussi les civils. C’est une lourde responsabilité», reconnaît la commandante de l’équipe, Doaa Moussa.

«Nous sommes très fières d’être les premières femmes à être formées à l’atténuation de la menace des EEI. Cela nous permet aussi d’aider à autonomiser les femmes en Egypte et au Moyen-Orient», soutient, pour sa part, la capitaine Ghourab.

Le général de brigade Ahmed Ezz, commandant de l’unité de police égyptienne, admet que «c’est un travail très dangereux de rechercher des EEI/mines» et souligne que «les vrais héros sont ceux qui risquent leur vie chaque jour pour la paix».

Pour le patron de la MINUSMA, la «nouvelle approche de la police égyptienne au sein de la Minusma est une initiative originale pour assurer la sûreté et la sécurité des Casques bleus, compte tenu de l’importance de la menace, notamment due à la létalité des engins piégés et des mines».