Fin des frappes aériennes de la coalition arabe au Yémen  

La coalition militaire arabe dirigée par l’Arabie Saoudite et qui bombarde depuis plusieurs semaines les positions des rebelles Houthis au Yémen, a annoncé mardi l’arrêt de ses raids aériens pour céder la place au dialogue et à la médiation politique.

Lancée voici presque un mois, l’opération militaire conjointe dénommée «tempête décisive» a achevé mardi ses principaux objectifs, ont affirmé des sources proches du dossier.

Pour Ryad, la menace des rebelles Houthis a enfin été écartée. Cependant, le porte-parole de la coalition, le général Ahmed Al Assiri, n’a pas exclu une autre intervention militaire au Yémen si de nouveaux mouvements armés des insurgés Houthis venaient à éclater.

Il a en outre précisé que l’arrêt des bombardements aériens ne signifiait en aucun cas, la levée du blocus maritime imposé au Yémen.

Selon un communiqué du ministère de la Défense saoudien, les frappes aériennes de la coalition ont réussi à détruire de nombreuses armes lourdes ainsi que des missiles balistiques détenus par les Houthis.

La fin de la mission militaire arabe laisse place maintenant à une nouvelle opération baptisée «restaurer l’espoir». Cette dernière n’a pas un caractère militaire, mais plutôt humanitaire et sécuritaire. En effet, cette nouvelle phase qui porte sur la reprise du processus politique au Yémen entrevoit de fournir des aides humanitaires aux populations locales mais aussi et surtout de lutter activement contre le terrorisme, fléau qui ravage le Yémen depuis plusieurs années.

La forte présence des combattants d’Al Qaïda sur le territoire yéménite n’augure d’ailleurs rien de bon, notamment pour les ONG qui s’activeront durant les prochaines semaines, à mettre en œuvre l’opération humanitaire envisagée.

La reconstruction sera dure et ardue, préviennent déjà les spécialistes, mais le plus difficile, estiment-ils, la reconstruction politique et la réconciliation inter-yéménites sera la plus difficile à réaliser que le redressement social et économique du pays.