Assaut de l’armée nigériane contre le dernier bastion de Boko Haram  

L’armée nigériane a lancé mercredi un ultime assaut contre le dernier bastion connu de la secte islamiste Boko Haram, en espérant porter un coup fatal à l’organisation djihadiste qui terrorise depuis plusieurs mois les populations de l’Etat de Borno, situé à la frontière avec le Tchad et le Cameroun.

Cette vaste offensive a été lancée dans le nord-est du pays et plus spécifiquement dans la forêt de Sambisa, fief des combattants rebelles de Boko Haram. Plusieurs sources militaires ont affirmé que l’assaut a été appuyé par des frappes aériennes.

Depuis le lancement en février dernier d’une opération anti-terroriste par une coalition militaire régionale, la secte Boko Haram a perdu le contrôle de la plupart des territoires qu’elle avait auparavant conquis. Toutefois, les nombreuses pertes matérielles et humaines qu’elle a subit, ne lui ont pas pour autant été fatales. L’organisation terroriste continue en effet de commettre de nouveaux attentats et des exactions dans la région du lac Tchad.

Ainsi, en lançant cet assaut décisif, l’armée nigériane espère pouvoir mettre la main sur les dirigeants du groupe djihadiste et notamment leur chef, le charismatique Abubakar Shekau. Ce dernier est activement recherché par les forces de l’ordre, vu son implication dans quasiment toutes les attaques meurtrières de ces dernières semaines.

Le nouveau président nigérian, Muhamadu Buhari a d’ailleurs pris l’engagement, dès son élection, à stopper les exactions commises par Boko Haram dans le nord-est du pays. Une annonce qui n’est pas restée lettre morte puisque, quelques jours seulement après son investiture, l’armée nigériane a accéléré le nombre d’opérations anti-terroristes et est en train de récupérer  les territoires que les combattants de Boko Haram avaient conquis.

Par ailleurs, l’armée nigériane estime que c’est dans la forêt de Sambisa, dernier bastion connu de la secte islamiste, que les rebelles de Boko Haram cachent les survivantes d’un groupe de plus de 200 lycéennes,  enlevées il y a plus d’un an dans le petit village de Chibok.