Espionnage-Pegasus : Un expert américain démonte les fausses accusations colportées contre le Maroc

L’expert américain en sécurité informatique, Jonathan Scott a publié ce samedi 18 février sur son compte Twitter, un rapport dans lequel, il écarte, preuves techniques à l’appui, toute implication du Maroc dans les multiples affaires d’espionnage, dont il est accusé à tort, notamment par les ONG Amnesty International et Citizen Lab, connues pour leur hostilité au Royaume et à ses intérêts.

Dans son rapport intitulé «Disculper le Maroc: contredire le logiciel espion», Jonathan Scott qui vit au Texas, remet en cause toutes les accusations d’espionnage colportées contre le Maroc, par Amnesty International et Citizen Lab.

Il rappelle d’emblée que les premières accusations d’espionnage visant le Maroc datent de 2012, lorsque l’ONG canadienne Citizen Lab a reproché au gouvernement marocain d’avoir espionné les militants du collectif marocain «Mamfakinch» via le logiciel espion Remote Control System, développé par la firme italienne Hacking Team.

Pour appuyer ses accusations, cette ONG, n’a apporté pour preuve qu’une adresse IP, qui reste, selon Jonathan Scott, un élément insuffisant pour établir la culpabilité de l’accusé devant n’importe quelle juridiction, précisant que le «document fuité» avancé par Citizen Lab comme preuve technique de ce piratage, était disponible sur le site officiel de l’entreprise italienne Hackin Team, à des fins commerciales.

D’après le même rapport, en 2015, Citizen Lab a de nouveau accusé le Maroc d’espionnage via le logiciel Finfisher, conçu par l’entreprise allemande Gamma Group, reconnaissant néanmoins, ne pas disposer de preuves liant le gouvernement marocain à cette société, mis à part une simple adresse IP qui leur a permis de conclure à un «possible espionnage».

Dans l’affaire Pegasus, ajoute Jonathan Scott, Amnesty International et Citizen Lab ont continué à mettre la pression sur le gouvernement marocain avec de nouvelles fausses accusations d’espionnage, en évoquant cette fois-ci, le cas du journaliste marocain, Omar Radi, dans une vaine tentative de forcer sa libération, et ce, en présentant un rapport basé uniquement sur des théories sans la moindre preuve plausible.

Mais, l’absence de preuves, a-t-il souligné, n’a pas empêché le Parlement européen de pointer le Royaume du Maroc et d’ignorer son obligation d’honorer la Convention de Budapest sur la cybercriminalité, laquelle  convention ratifiée pourtant par tous ses Etats membres, établit les procédures conçues pour faciliter la collecte de preuves numériques pour des investigations concernant les infractions pénales liées à des systèmes et à des données informatiques, ou pour recueillir les preuves sous forme électronique d’une infraction pénale.

Sur le plan technique, Scott relève que le directeur du laboratoire Amnesty Tech, Claudio Guarnieri, et son équipe avaient développé «un outil pour traquer Pegasus» appelé MVT (Mobile Verification Toolkit) sans fournir son mode de fonctionnement technique, ajoutant avoir identifié la présence de faux résultats positifs pour les cas de Omar Radi et de Claude Mangin, épouse de Naama Asfari, un séparatiste sahraoui condamné à 30 ans de prison pour association de malfaiteurs, outrages et violences à fonctionnaires publics et homicides volontaires dans le cadre de l’affaire Gdim Izik.

Ces «résultats», explique l’expert américain, étaient en fait des processus ordinaires utilisés par le système d’exploitation mobile IOS de l’iPhone, une erreur ayant été discrètement supprimée par Amnesty Tech.

Scott met en cause donc l’impartialité et la crédibilité des enquêtes d’Amnesty International et de Citizen Lab, qui sont toujours sur la même longueur d’onde, dans la mesure où ces deux institutions sont financées par les mêmes fondations américaines, à savoir MacArthur Foundation (Chicago) et Ford Foundation (Michigan).

Et l’expert américain de conclure que l’absence totale de surveillance juridique, permet à certaines organisations de présenter des accusations vagues sans preuves concluantes quitte à saper la crédibilité du domaine de la recherche en sécurité informatique et à provoquer des tensions diplomatiques en matière des relations internationales avec d’autres pays, citant l’exemple du Maroc.

Pour rappel, en août 2022 ces deux ONG ont été qualifiées «d’opportunistes et de maîtres-chanteurs» par des chercheurs, des journalistes et des activistes indignés par leur comportement malveillant contre des Etats souverains.