Les Bissau-guinéens dans l’attente des résultats des législatives 2023

Les Bissau-guinéens ont voté ce dimanche 4 juin, pour renouveler leur Assemblée nationale dissoute il y a plus d’un an et mettre fin dans ce petit Etat ouest-africain, à une énième crise politique.

Quelque 884.000 électeurs étaient appelés aux urnes pour élire lors de ce scrutin à la proportionnelle à un tour, les 102 députés de l’Assemblée, dont les résultats sont attendus d’ici mardi 6 juin. Près de 200 observateurs internationaux ont été déployés dans le pays, pour surveiller les opérations de déroulement du vote.

Vingt-deux partis politiques se disputent le scrutin, dont les trois grandes formations qui se partageaient presque tous les sièges de l’Assemblée sortante: le Madem G15, la famille politique du président Embalo, le Parti africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-vert (PAIGC) fondé par Amilcar Cabral, qui a longtemps dominé la politique nationale, et le Parti du renouveau social (PRS).

Un nouveau Premier ministre sera désigné à l’issue de cette élection qui n’a pas connu d’incidents majeurs et s’est déroulée globalement dans le calme malgré le retard dans l’ouverture de certains bureaux de vote, d’près des observateurs.

«Il y a habituellement des troubles après le comptage des voix. Mais cette fois, j’ose espérer qu’il n’y en aura pas. Que le meilleur gagne et que la paix règne dans le pays», a confié Fode Malam Faty 55 ans, un candidat du Parti du renouveau social, à sa sortie des urnes.

La Guinée-Bissau souffre d’une instabilité politique chronique et a été victime depuis son indépendance du Portugal en 1974 d’une kyrielle de coups d’Etat ou de tentatives de coup d’Etat avortée, dont le dernier date de février 2022.

Le Président Umaro Sissoco Embalo avait dissout le Parlement en mai 2022, en raison de «divergences persistantes». Il reprochait notamment à cette institution d’avoir protégé des députés mis en cause dans des affaires de corruption, et d’avoir refusé de se soumettre au contrôle de ses comptes.