Algérie : Le terrorisme n’existe plus que sous une forme résiduelle

Le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a affirmé qu’il ne restait «que des résidus de terrorisme en Algérie», après l’élimination cette semaine de 25 islamistes armés à l’est d’Alger.

L’armée mène depuis mardi, dans une zone montagneuse à l’est d’Alger, une opération déclenchée à la suite d’informations faisant état de la présence d’un important groupe armé dans la région de Bouira, à environ 100 km à l’est d’Alger, où opèrent des éléments de Jund al-Khilafa, la branche locale de l’EI qui avait décapité en septembre un touriste français.

Vingt-cinq islamistes ont été tués depuis mardi, selon des sources officielles. «Il ne reste que des résidus de terrorisme en Algérie», a déclaré M. Lamamra cité par l’agence APS, ajoutant que ce genre d’opérations «exige la mobilisation de forces spéciales».

La presse algérienne a fait état de la mort de plusieurs chefs jihadistes dans l’opération mais il n’y a eu aucune confirmation officielle. «Des experts de l’Institut de criminologie d’Alger sont en train de procéder à l’identification des islamistes tués, ce qui leur permettra de déterminer avec certitude leur appartenance: Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou Jund al-Khilafa», avait déclaré à une source sécuritaire.

En septembre dernier, des éléments de ce dernier groupe avaient enlevé puis décapité un guide de haute montagne français en Kabylie, à l’est d’Alger. Ils avaient indiqué agir en représailles à l’engagement de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes aériennes contre les jihadistes de l’EI en Irak. L’armée algérienne avait ensuite lancé une importante offensive dans des zones du pays où étaient implantés Jund el-Khilafa et Aqmi. Le chef de Jund el-Khilafa, Abdelmalek Gouri, avait été tué fin décembre 2014 par l’armée à l’est d’Alger.

Les violences impliquant des islamistes armés, qui ont ensanglanté l’Algérie durant la guerre civile des années 1990, ont considérablement baissé mais des groupes restent actifs notamment dans le centre-est du pays, où ils s’en prennent généralement aux forces de sécurité.