Un putsch militaire en cours au Niger, mené par la garde présidentielle

La présidence du Niger a annoncé dans un message publié sur Twitter, que dans la matinée du mercredi 25 juillet, « des éléments de la garde présidentielle (GP) ont engagé un mouvement d’humeur anti-républicain et tenté en vain d’obtenir le soutien des forces armées nationales et de la garde nationale ».

« L’armée et la garde nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments », prévient la présidence tout en assurant que « le président de la République et sa famille se portent bien ».

« Au terme des pourparlers, la garde présidentielle a refusé de libérer le président, l’armée lui a lancé un ultimatum », a déclaré cette source sous couvert de l’anonymat, à la suite du « mouvement d’humeur » de membres de la garde présidentielle qui ont bloqué l’accès de la présidence à Niamey.

L’accès au palais présidentiel à Niamey était bloqué mercredi matin, ont rapporté des médias, ajoutant que tant les accès à la résidence du président, Mohamed Bazoum qu’aux bureaux de la présidence qui se trouvent dans le même périmètre, étaient interdits d’accès. Le blocus a duré deux heures avant qu’il ne soit levé, selon les médias.

Le président nigérien Mohamed Bazoum est retenu depuis mercredi à Niamey par la garde présidentielle à l’issue de « pourparlers » qui ont échoué et l’armée nationale a lancé « un ultimatum » à la garde présidentielle.

La garde présidentielle est dirigée par le général Omar Tchiani qui était déjà en place sous le régime de Mahamadou Issoufou, et que Mohamed Bazoum a conservé à son poste en arrivant au pouvoir, en 2021. Selon de bonnes sources, le chef de l’État envisageait, ces derniers jours, de le démettre de ses fonctions.

L’histoire du Niger, ex-colonie française, pays pauvre en proie à la violence jihadiste, a connu une série de putschs militaires et de tentatives de coups d’Etat depuis son indépendance en 1960.

Dans une première réaction, la CEDEAO a condamné ce jeudi, dans un communiqué,  « la tentative de coup » en cours au Niger.