Nouveaux combats entre milices à Tripoli: Les autorités appellent à un cessez-le-feu et à privilégier le dialogue

La Chambre des représentants et le Haut Conseil de l’Etat en Libye ont appelé, mardi 15 août, les deux milices en conflit ces lundi et mardi dans la capitale, Tripoli, à cesser immédiatement les combats, «et à résoudre les problèmes par des moyens pacifiques et légaux».

Les affrontements armés entre les deux influentes milices la « Brigade 444 » et la « Force al-Radaa », dans plusieurs secteurs des banlieues Est et Sud de Tripoli, ont fait 27 morts et de 106 blessés, selon un «bilan provisoire» diffusé mercredi sur le réseau social Facebook, par le Centre de médecine d’urgence en charge des secours. Ces combats ont également entraîné la suspension des vols dans l’unique aéroport civil de la capitale libyenne, où les avions garés ont été évacués par précaution du tarmac.

Les affrontements ont éclaté après l’interpellation lundi du colonel Mahmoud Hamza, commandant de la Brigade 444, par des éléments de la Force al-Radaa. Aucun détail n’a été dévoilé sur les motifs de son interpellation.

La Brigade 444 dépend du ministère de la Défense. Elle contrôle les banlieues sud de Tripoli mais aussi les villes de Tarhouna et de Bani Walid, sécurisant les routes reliant la capitale au sud du pays. 

La Force al-Radaa de son côté est une puissante milice qui fait office de police à Tripoli se présentant comme un organe de sécurité indépendant des ministères de l’Intérieur et de la Défense, et contrôle le centre et l’Est de Tripoli ainsi que la base aérienne de Mitiga, l’aéroport civil et une prison.

Des médiations menées ce mardi 15 août, par des responsables politiques et militaires n’ont pas réussi à amener les deux groupes à cesser les combats qui se sont étendus vers le Sud de Tripoli.

Dans son communiqué, le Haut Conseil de l’État a condamné «les affrontements armés en cours dans la capitale, Tripoli. Des affrontements qui sèment la terreur parmi la population civile et mettent en péril les vies et les biens», appelant «toutes les parties belligérantes à Tripoli à cesser immédiatement les hostilités, à privilégier la voix de la raison et à résoudre les problèmes qui les opposent par des moyens pacifiques et légaux».