L’ex-ministre burkinabè Dabilgou condamné à 7 ans de prison ferme pour «détournement et enrichissement illicite»

Le Tribunal de grande instance de Ouagadougou a condamné ce jeudi l’ancien ministre des Transports du Burkina Faso, Vincent Dabilgou à onze ans de prison, dont sept ferme, pour «détournement de deniers publics», «enrichissement illicite» et «blanchiment de capitaux».

Dabilgou qui était ministre des Transports de 2018 à 2022, sous la présidence de Roch Christian Kaboré, renversé par un putsch militaire en janvier 2022, a été reconnu «coupable» de faits de «détournement de deniers publics», portant sur 1,12 milliard de FCFA (environ 1,7 million d’euros), «enrichissement illicite», «blanchiment de capitaux» et «financement occulte de parti politique», à savoir  la formation qu’il préside «le Nouveau temps pour la démocratie » (NTD). 

Il devra en outre s’acquitter d’une amende de 3,3 milliards de FCFA (4,7 millions d’euros) et les activités de son parti ont été suspendues.

Quatre autres co-accusés, dont deux ex-collaborateurs de Dabilgou au ministère des Transports, ont également écopé de peines de prison allant de six à onze ans et de lourdes amendes.

Le 30 septembre 2022, un coup d’Etat a porté au pouvoir à Ouagadougou le capitaine Ibrahim Traoré qui a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, auteur d’un premier putsch qui avait renversé le Président Kaboré quelques mois plus tôt.