La RDC tient à un désengagement accéléré de la MONUSCO sur son sol

Le Président de la RDC, Félix Tshisekedi, a saisi l’occasion de prononcer ce mercredi, son discours devant la 78è Assemblée Générale de l’ONU à New-York, pour renouveler son appel pour un retrait accéléré des 15.000 Casques bleus de la MONUSCO (Mission de paix onusienne) de son pays.

«L’accélération du retrait de la MONUSCO devient une nécessité impérieuse pour apaiser les tensions entre cette dernière et nos concitoyens», a expliqué Félix Tshisekedi.

Le dirigeant de l’Etat le plus peuplé dans l’espace francophone a souhaité voir ce retrait s’accélérer à partir de fin 2023, en insistant sur les habituelles critiques émises par les hommes politiques congolais à l’égard de cette Mission onusienne et celles qui l’ont précédée, leur reprochant leur échec à «faire face aux groupes armés depuis près 25 ans».

«Il est temps pour notre pays de prendre pleinement son destin en main et de devenir le principal acteur de sa propre stabilité (…) Ce retrait est une étape nécessaire pour consolider les progrès que nous avons déjà réalisés», a insisté le Président congolais, estimant qu’«il est illusoire et contreproductif de continuer à s’accrocher au maintien de la MONUSCO pour restaurer la paix en RDC».

Depuis 2020, l’ONU a entamé un désengagement prudent de la MONUSCO, un retrait progressif ayant pour ligne de mire l’horizon de décembre 2024 comme période d’accélération de ce désengagement de la RDC.

Une position prudente qui épouse de multiples craintes émises par des membres du Conseil de sécurité onusien, entre autres, les Etats-Unis qui avaient mis en garde, en juin 2023, contre un «retrait précipité de la MONUSCO, estimant que le pays ne serait pas prêt pour un tel retrait fin 2023». La RDC organise en décembre prochain des élections générales pour renouveler ses institutions.