Cinquantenaire de l’ICCO : La Côte d’Ivoire s’inscrit dans la durabilité de la filière cacaoyère

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, intervenant mardi 03 octobre à l’occasion du cinquantenaire de l’Organisation internationale du cacao (ICCO) célébré à Abidjan, a réaffirmé la «ferme volonté» de son pays de faire de la durabilité «le socle et la base de l’avenir» du secteur cacaoyer.

«La Côte d’Ivoire, c’est la terre du cacao qui sera bientôt le pays de la durabilité parce que nous avons la ferme volonté de faire de la durabilité, le socle et la base de l’avenir de ce secteur. La Côte d’Ivoire, en abritant le siège de l’ICCO, montre sa disponibilité pour contribuer à l’amélioration de la filière», a-t-il déclaré dans son discours, lors de la cérémonie d’ouverture officielle présidée par le Président ivoirien, Alassane Ouattara, en présence, entre autres, de son homologue ghanéen, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo.

Concernant la durabilité économique, Achi a évoqué, parmi les actions en cours, l’Initiative Côte d’Ivoire-Ghana qui vise à accroître le revenu du producteur, en mettant en œuvre le Différentiel de revenu décent (DRD) qui représente un montant supplémentaire de 400 dollars par tonne sur le prix du cacao.

La Côte d’Ivoire se serait battu pour ce différentiel soit entièrement versé aux cacaoculteurs, en vue de leur permettre d’amortir les effets néfastes de la fluctuation des prix internationaux.

Le Premier s’est félicité de tous les efforts fournis par la Côte d’Ivoire pour promouvoir davantage le secteur du cacao, et a salué la résilience des producteurs ivoiriens en dépit des incertitudes dans la filière. Il a souligné que son pays est le «premier producteur mondial de cacao en 2023, avec une production annuelle estimée à plus de 2,2 millions de tonnes».

Pour clore son intervention, Achi a souhaité que ce cinquantenaire soit l’occasion d’un «dialogue franc» et a appelé à un changement de «paradigme», dans la mesure où «le monde change et les consommateurs également».

«Dans les années à venir, il faudra porter plus encore l’effort sur la création de valeur dans les pays producteurs afin d’accroître la richesse de nos pays, de lutter contre la pauvreté et de créer massivement des emplois pour notre jeunesse», a-t-il, entre autres, soutenu.