La lutte contre les mineurs illégaux en Afrique du Sud, coûtera à l’Etat près de 27 millions de dollars

Trois mille trois cent soldats sud-africains ont été déployés durant les six derniers mois dans les différentes régions du pays pour lutter contre les activités criminelles liées à l’exploitation minière illégale pour un coût de près de 500 millions de rands (27 millions de dollars), a révélé le Président Cyril Ramaphosa.

Dans une lettre adressée à la présidente de l’Assemblée nationale, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, et au président du Conseil national des provinces, Amos Masondo, le chef de l’Etat, Ramaphosa a souligné que les membres de la Force de défense nationale (SANDF) resteront déployés sur le terrain jusqu’en avril 2024.

Cette force «servira en coopération avec la police, de prévenir et de combattre la criminalité et de maintenir l’ordre public dans le cadre de l’opération ‘Prosper’», a-t-il expliqué.

En octobre 2023, le président Ramaphosa avait annoncé la prolongation du déploiement de 880 soldats pour un coût estimé à 110 millions de rands (près de 6 millions de dollars).

A signaler par ailleurs, que les meurtres liés aux conflits et aux règlements de comptes entre gangs de mineurs illégaux sont très récurrents en Afrique du Sud.

Le 6 juillet dernier, dix-sept personnes, dont trois enfants, ont trouvé la mort dans la nuit après une fuite de gaz dans un bidonville d’une ville minière proche de Johannesburg. Les secours ont suspecté des bouteilles de gaz utilisées par des mineurs illégaux d’être à l’origine de cette fuite.

Rongée par un chômage endémique, l’Afrique du Sud compte des milliers de mineurs illégaux surnommés « zama zamas » (ceux « qui essayent et essayent encore », en langue zouloue), et vivent souvent dans des bidonvilles. L’Afrique du Sud a également l’un des taux de criminalité les plus élevés au monde.