Le ralentissement économique en Chine pèsera sur la croissance de l’Afrique subsaharienne  (FMI)

Le ralentissement économique en Chine pèsera sur la croissance de l’Afrique subsaharienne, souligne le Fonds monétaire international (FMI) dans une analyse publiée jeudi 9 novembre.

La reprise post-pandémie en Chine qui est devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique subsaharienne, a récemment fléchi en raison d’un ralentissement du secteur de l’immobilier et d’une baisse de la demande de produits manufacturés, précise le FMI dans son rapport.

Ce ralentissement aura des répercussions sur la croissance de la région, relève l’institution basée à Washington, estimant qu’une baisse d’un point de pourcentage du taux de croissance de la Chine pourrait réduire la croissance moyenne de l’Afrique subsaharienne d’environ 0,25 point de pourcentage d’ici un an.

Les répercussions du ralentissement de l’économie chinoise s’étendent aux prêts souverains accordés à des pays de l’Afrique subsaharienne, qui sont tombés sous la barre du milliard de dollars l’année dernière, soit le niveau le plus bas en près de vingt ans. Cette baisse marque l’abandon d’investissements importants dans les infrastructures, alors que plusieurs pays africains sont aux prises avec une dette publique croissante, met en relief le FMI.

En raison d’une fragmentation géoéconomique qui se fait de plus en plus sentir, les pays d’Afrique subsaharienne devront s’adapter au ralentissement de la croissance et à la diminution des engagements économiques de la Chine en renforçant leur résilience, notamment en développant le commerce intra-africain et en reconstituant des filets de sécurité, entre autres par le biais de réformes de la politique fiscale et d’une administration des recettes plus efficace, suggère le Fonds monétaire.

Les efforts visant à diversifier l’économie des pays africains sont également essentiels pour soutenir la croissance future, note le FMI, ajoutant que ces Etats peuvent en outre améliorer leur compétitivité en créant un climat des affaires favorable, en investissant dans les infrastructures et en approfondissant les marchés financiers intérieurs.