Amnesty International prétend que la présidence de la COP28 par Sultan Al Jaber compromet la réussite du sommet

Après avoir demandé, il y a une semaine, à Sultan Ahmed Al Jaber, directeur exécutif de la compagnie gazière et pétrolière nationale des Emirats arabes unis «ADNOC», de démissionner de son poste pour mieux assurer la présidence de la COP28, l’ONG Amnesty international revient à la charge, en arguant que Sultan Al Jaber aurait reçu des instructions pour promouvoir les intérêts des entreprises qu’il dirige.

Des informations indiquent que Sultan Al Jaber, un des responsables d’ADNOC (Abu Dhabi National Oil Company), a reçu des instructions pour promouvoir les intérêts des entreprises qu’il dirige avant les nombreuses réunions bilatérales organisées en amont du sommet sur le climat (COP28) qui se tient à Dubaï, renseigne l’ONG internationale.

Dans ce cadre, Ann Harrison, conseillère sur les questions climatiques à Amnesty a déclaré avoir «prévenu à plusieurs reprises de l’impossibilité pour Sultan Al Jaber de diriger en toute bonne foi, les négociations lors d’un sommet qui doit avoir pour priorité de garantir d’une part, l’abandon rapide et équitable des combustibles fossiles afin d’éviter de causer encore davantage de dégâts pour le climat, et d’autre part, une transition juste vers les énergies renouvelables».

Elle a en outre rappelé que «la nomination à la tête de la COP28 du patron de l’une des principales entreprises exploitant les énergies fossiles dans le monde a toujours été un cas flagrant de conflit d’intérêts qui mine la capacité de ce sommet à produire les résultats dont nous avons absolument besoin».

Harrison relève enfin, que depuis que «Sultan Al Jaber a été désigné président de la COP28 en janvier, ADNOC a dévoilé d’ambitieux projets d’expansion, totalement incompatibles avec la protection du climat et du droit de toute personne à un environnement propre, sain et durable».

La 28ème conférence annuelle de l’ONU sur le climat, se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre avec la participation des délégations de 198 Etats invitées à débattre des moyens d’carter ou de réduire la menace mondiale que représente le bouleversement climatique.