Le FMI félicite le Ghana pour ses réformes Réformes macroéconomiques et lui accorde un nouvel appui de 360 millions de dollars

Le suivi du deuxième examen du programme de réformes auquel le Fonds monétaire international (FMI) a soumis le Ghana est concluant, et permettra incessamment le déblocage de «360 millions de dollars américains» en faveur de l’économie ghanéenne, a annoncé l’institution de Bretton Woods le week-end dernier.

Les performances du Ghana enregistrées dans le cadre de ce programme ont été «globalement solides, la plupart des objectifs quantitatifs ayant été atteints et des réformes clés ayant été mises en œuvre», a salué l’institution financière basée à Washington, la capitale fédérale des USA.

«Tout en jetant les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive, les politiques et les réformes des autorités visant à restaurer la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette génèrent déjà des résultats positifs», a souligné le FMI, précisant que ces efforts ouvrent la voie au versement de la 3è tranche des décaissements du FMI au titre du programme de la FEC (Facilité élargie de crédit) de 36 mois auquel l’économie ghanéenne est soumise pour sortir de l’impasse.

Le Ghana, 2è économie de la CEDEAO, est soumis depuis mai 2023 à la FEC qui doit lui faire bénéficier un prêt de trois milliards de dollars du FMI, pour donner un nouveau souffle à son économie. Depuis 24 mois, les populations du pays dénoncent «une inflation galopante, un gonflement de la dette publique, la volatilité des taux de change et un coût de la vie élevé».

La nouvelle donne macroéconomique annoncée le week-end écoulé par le FMI réjouit Ernest Addison, gouverneur de la Banque centrale du Ghana qui a déclaré à ce propos, que «l’inflation est passée de 54% en décembre 2022 à 25,8% en mars 2024, et à la Banque centrale, nous prévoyons une stabilisation de l’inflation autour de 15% d’ici la fin 2024 malgré un récent ralentissement de la désinflation».

L’actuel ministre ghanéen des Finances, Mohammed Amin Adam a salué ces efforts nationaux, en assurant de la «capacité du Ghana à conclure un accord avec tous ses créanciers en temps utile pour assurer le succès des réformes» idoines pour ses populations.