La BAD mobilisera 3 milliards $ pour les femmes rurales en Afrique

La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé son intention de mobiliser un montant de l’ordre de 3 milliards de dollars en faveur des femmes africaines exerçant dans le secteur agricole.

C’est l’objet de l’une des résolutions adoptées lors de la conférence sur « l’agriculture et l’agro-alimentaire en Afrique » tenue du 21 au 23 octobre, à Dakar (Sénégal), sous le haut patronage du chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall.

Cette rencontre a réuni près de 500 participants dont des chefs d’Etat, des ministres chargés de l’Economie, de l’Agriculture, du Commerce, des gouverneurs de banques centrales, des chefs d’entreprise, des représentants d’organisations paysannes et de la société civile.

L’objectif principal était de repenser les bases de l’agriculture africaine afin de «déboucher sur des engagements forts de la part des gouvernements pour entreprendre des réformes nécessaires visant à donner la priorité au secteur agricole».

La priorité au secteur de l’agriculture est ce qu’ont défendu, corps et âme, des responsables de la BAD, conscients du potentiel dont dispose l’Afrique à plusieurs niveaux. Son directeur, Akinwumi Adesina, parlant des défis que connait le continent en matière de sécurité alimentaire, a affirmé que «la première sécurité est celle du ventre».

Pour le directeur du département agriculture et agro-industrie, Chiji Ojukwu, «les exportations de matières premières du continent africain doivent cesser. Il est temps de trouver des méthodes et stratégies qui nous permettent d’exporter des produits finis et transformés sur place, en Afrique».

Cet ancien ministre de l’Agriculture au Nigeria a plaidé pour «de grandes ambitions» susceptibles de «booster le secteur agricole, qui peut porter les besoins alimentaires de l’Afrique.»

D’autres mesures prises par l’institution financière et ses partenaires, à la fin des travaux de la conférence sont relatives au développement des zones agro-industrielles et des corridors routiers, à la création, par des banques centrales en Afrique, des fonds spéciaux pour permettre aux agriculteurs d’avoir accès aux crédits à des taux d’intérêt bonifiés.

La BAD a décidé, entre autres aussi, de tripler ses financements consacrés au climat d’ici à 2020, pour les amener à 5 milliards de dollars par an.