Démission du président de l’Assemblée nationale de la RDC, Vital Kamerhe

Le président de l’Assemblée nationale en République démocratique du Congo (RDC), Vital Kamerhe, visé par une pétition, a déposé sa lettre de démission, ce lundi 22 septembre, rapporte la presse locale, citant des sources à la chambre basse du Parlement congolais.

Kamehre a remis sa démission avant l’ouverture d’une plénière consacrée à l’examen du rapport de la commission spéciale mise en place pour étudier cette pétition et celles visant la destitution de quatre autres membres du bureau de l’Assemblée nationale, accusés de mauvaise gestion.

« J’ai décidé devant 110 millions de Congolais que ma petite personne ne doit pas bloquer une grande institution, comme l’Assemblée nationale », a déclaré en substance, Kamerhe au début de la plénière.

Sur son compte Facebook, Kamerhe a repris certains propos tenus dans son discours prononcé devant les députés. « Je ne suis animé ni de colère ni de ressentiment envers qui que ce soit. Mon cœur est trop étroit pour s’encombrer de tels fardeaux ; il s’emploie à entretenir l’amour fraternel et à cultiver les vertus du pardon », a-t-il indiqué, tout en étant convaincu que la pétition à son encontre «est entachée d’irrégularités».

Le président démissionnaire a mis, entre autres, à son actif le fait d’avoir œuvré activement pour une alternance pacifique dans le pays, affirmant que « mieux que quiconque, porté par la conviction et l’amour de la patrie, j’ai activement œuvré à l’avènement d’une alternance pacifique dans notre pays, en faveur de son Excellence Félix Tshisekedi Tshilombo, Chef de l’Etat». Il a enfin appelé à l’unité nationale, à la défense de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, ainsi qu’au progrès social et économique du pays.

Pour sa part, le chef d’Etat, s’exprimant lundi lors d’un déjeuner de presse à New York, tenue en marge de la 80è session de l’Assemblée générale de l’ONU, a affirmé ne pas être «à l’origine de la démission de Vital Kamerhe ( son ancien chef de cabinet) ni de ses problèmes (…) Je n’y suis pour rien ».

«Je continue à le considérer comme un allié, comme un frère», a-t-il fait savoir, soulignant aussi qu’il est le «garant de la stabilité des institutions», mais cela ne l’autorise pas à s’«immiscer dans leur fonctionnement».