Le président tchadien se tourne vers l’agriculture pour l’émergence économique

Le président tchadien, Idriss Déby Itno, réélu pour un cinquième mandat en avril dernier, a annoncé au cours de la semaine qu’il consacrera son nouveau mandat à l’agriculture et au développement du monde rural.

C’était lors du lancement de la campagne agricole 2016/2017, mardi 17 mai, à Goz Beîda, dans la région de Sila (Sud-Est du Tchad), où le président a indiqué que le développement du monde rural constitue la première priorité dans la quête de l’émergence du Tchad.

Pour Idriss Déby, le développement ne devrait plus s’appuyer sur le pétrole dont la chute des cours mondiaux a affecté sérieusement les économies africaines qui s’appuyaient jusque-là sur les recettes de l’or noir.

«Le pétrole, c’est la pauvreté. Le développement, c’est l’agriculture et l’élevage, ce sont les deux mamelles. Il ne faut pas vous tromper, l’émergence du Tchad dont nous rêvons tous, ne peut avoir lieu que si nous nous tournons résolument vers l’agriculture et l’élevage. L’émergence du pays ne peut pas venir du pétrole ni d’autres ressources minières», a-t-il déclaré.

Concrètement, le chef de l’Etat qui entamera son nouveau quinquennat en août prochain, a promis, entre autres, l’aménagement d’environ 250.000 hectares, le renforcement des capacités des producteurs ruraux par des microcrédits, et la construction de nouvelles infrastructures fiables et viables (routes, eau potable, énergie…). Il a ainsi invité ses compatriotes à retourner à la terre et à l’élevage qui sont les «seuls gages de sécurité alimentaire.»

Le Tchad dispose d’un cheptel de 94 millions de têtes, toutes races confondues. A propos, Idriss Déby a souligné qu’«il faut sortir de ce cheptel contemplatif à un cheptel de production qui apporte un plus à l’économie nationale». Le pays possède également 39 millions d’hectares de terres cultivables, sans compter ses eaux composées de ressources renouvelables et d’importantes ressources fossiles souterraines.

Le ministre de l’Agriculture et de l’Environnement a promis, pour sa part, mobiliser, les ressources humaines, matérielles et financières afin que la campagne agricole en cours puisse atteindre les objectifs visés.

Reste maintenant à voir les actions concrètes que poseront les nouvelles autorités pour la réalisation des ambitions du chef de l’Etat.