La Russie adhère à nouveau à l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes

La Russie a annoncé ce mercredi 2 novembre, son retour dans la mise en œuvre d’un accord sur les exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire, quelques jours après sa décision de suspendre cet accord suite à une attaque attribuée aux forces armées de l’Ukraine.

Ce retour dans «l’Initiative céréalière de la mer Noire» aurait été favorisé par l’obtention de certaines garanties de la part de l’Ukraine. Selon un communiqué du ministère russe de la Défense, Kiev a assuré, par écrit, qu’elle n’utiliserait pas la route d’approvisionnement définie dans l’accord, ni les ports ukrainiens désignés pour les exportations de céréales, pour mener des opérations militaires contre la Russie.

La reprise de la mise en œuvre de l’Initiative est à mettre, en grande partie, à l’actif de l’Organisation des Nations unies assistée par la Turquie et le Centre de coordination conjoint pour la mise en œuvre de l’accord.

Mardi, au Sommet de la Ligue des Etats arabes à Alger, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres a laissé entendre, dans son discours, que l’ONU faisait tout son possible pour mettre fin à la suspension de l’Initiative céréalière de la mer Noire.

«En collaboration avec toutes les parties prenantes, nous nous employons sans relâche à mettre fin à la suspension, et à étendre l’Initiative sur l’exportation de céréales par la mer Noire et à supprimer tous les obstacles qui entravent encore l’exportation des denrées alimentaires et des engrais en provenance de Russie», a-t-il déclaré.

S’adressant aux dirigeants du monde arabe, Guterres a affirmé que «cette Initiative a été vitale pour votre région et pour le monde entier. Des navires sont partis. De la nourriture a été distribuée. Les prix ont chuté».

«Il s’agit là d’une action cruciale. Elle ne doit pas s’arrêter. Car chaque augmentation du prix des denrées alimentaires, aussi infime soit-elle, pousse davantage de personnes et de communautés vers la pauvreté et la faim, et dans bien des cas vers l’instabilité», a souligné le patron de l’ONU.

Après la levée de la suspension du mécanisme par Moscou, Guterres s’est félicité de cette démarche et a dit être «reconnaissant pour les efforts diplomatiques de la Turquie», ainsi que pour le travail du Coordonnateur des Nations Unies, Amir Abdulla, «visant à maintenir ouverte cette ligne vitale d’approvisionnement alimentaire», d’après le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.