Le Mali lance la construction d’une raffinerie d’or

Le Président de Transition au Mali, le Général d’Armée, Assimi Goïta a présidé lundi 16 juin à Bamako, la cérémonie de pose de la première pierre pour la construction de la future raffinerie nationale d’or du Mali.

La cérémonie s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités dont le Premier ministre et des membres du Gouvernement, le Président du Conseil National de Transition, des représentants de la société Yadran, et des diplomates étrangers accrédités au Mali.

Cette raffinerie répond à une attente du peuple malien, exprimée lors des Assises nationales de la Refondation, celle de voir l’or du Mali profiter aux Maliens, a confié le chef de l’Etat à la presse, à l’issue de la cérémonie.

Il a rappelé, dans la foulée, que cette initiative s’inscrit dans un ensemble cohérent de réformes, relatives à l’audit complet du secteur minier, à l’adoption d’un nouveau Code minier et de son Contenu local, à la création d’une société d’État pour la recherche et l’exploitation des ressources (SOREM), et à la renégociation de plusieurs contrats déséquilibrés avec des sociétés minières.

«Ce projet incarne l’affirmation de notre souveraineté économique et permettra de mieux contrôler, tracer et rentabiliser les revenus issus de l’or et de ses dérivés», a-t-il également déclaré.

Le projet sera réalisé en partenariat avec la société russe Yadran qui apportera une expertise technique, un accompagnement en matière de formation, et qui s’est engagée à long terme pour la maintenance de l’unité industrielle.

L’usine de raffinage, qui aura une capacité de production de 200 tonnes d’or par an, sera construite selon les normes internationales les plus exigeantes. Elle comprendra des laboratoires d’analyse, des entrepôts sécurisés et des équipements de dernière génération.

Selon les autorités de Bamako, qui se félicitent de la possibilité qu’aura le Mali de transformer ses propres ressources aurifères, la future raffinerie aura aussi la capacité de traiter l’or provenant d’autres pays de la région, positionnant ainsi le Mali comme un acteur central de l’industrie aurifère en Afrique de l’Ouest.

Bamako perçoit dans ce projet, un pilier fondamental du développement national dans la mesure où il va, entre autres, générer des emplois directs et indirects, booster le commerce local et renforcer les recettes fiscales pour les collectivités.