RDC : L’AFC/M23 accuse Kinshasa de bloquer délibérément l’avancée des pourparlers de Doha

L’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23), le mouvement de la rébellion politico-militaire qui contrôle des villes stratégiques à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a affiché, ce jeudi lors d’une conférence de presse à Goma, sa volonté de poursuivre les pourparlers de paix entamées avec Kinshasa à Doha, la capitale du Qatar.

L’AFC/M23 a néanmoins accusé, dans la foulée, les autorités de Kinshasa de «bloquer délibérément l’avancée des pourparlers», tout en affirmant que pour sa part, il restait «totalement ouvert et engagé».

La délégation de l’AFC/M23 a profité de cette occasion pour mettre les points sur les « i » afin d’éclairer sur le processus des pourparlers de Doha. L’Alliance a indiqué qu’« à ce jour il n’existe aucun projet d’Accord prêt à être signé au Qatar, contrairement aux informations circulant sur les réseaux sociaux et aux déclarations de M. Massad Boulos, Conseiller Afrique du président Donald Trump, sur France 24».

Le mouvement dit attendre toujours que le régime de Kinshasa « honore les mesures d’établissement de confiance, devant permettre des discussions plus sereines et conviviales conformément aux exigences de départ».

Parmi ces nombreuses mesures, en lien avec l’AFC/M23, figurent l’abrogation de toutes les mesures de restriction prises par le régime de Kinshasa ; l’annulation de toutes les condamnations à mort ou autres ; ou encore la libération immédiate de toutes les personnes civiles ou militaires arrêtées.

La cessation d’acte de discrimination et de déni de nationalité, l’octroi de documents officiels (surtout le titre de voyage), la réouverture du système douanier et des banques dans les zones sous contrôle de l’AFC/M23, la restitution des biens saisis ou spoliés, sont autant d’autres mesures défendues par les rebelles armés.