Le gouvernement de Transition du Burkina Faso a annoncé ce lundi 18 août, que Mme Carol Flore- Smereczniak, Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies à Ouagadougou, est déclarée «persona non grata» sur le territoire national, en raison de sa responsabilité dans la coprésidence de l’élaboration d’un rapport qui «ressemble à une compilation d’affirmations sans fondements et de contre-vérités».
Ce rapport du Secrétaire Général de l’ONU, intitulé «Les enfants et le conflit armé au Burkina Faso», dont une copie a été transmise au Conseil de Sécurité, aurait été élaboré sans associer les autorités du pays, encore moins les informer des conclusions de l’étude, s’indigne le communiqué de Ouagadougou qui parle d’un «total mépris à l’endroit des autorités et des institutions burkinabè».
Ledit rapport qui aurait été élaboré par une équipe spéciale pays, coprésidée par Smereczniak, aborde plusieurs points, notamment l’analyse de la situation politique, militaire et sécuritaire, les violations graves commises contre les enfants en application des dispositions de la résolution 1612 (2005).
Les autorités burkinabè regrettent le fait que ledit rapport « ne comporte en annexe, ni copies de rapports d’enquêtes, ni arrêts de justice pour étayer les cas prétendus de violations contre des enfants attribués aux vaillants combattants burkinabè ».
Elles s’étonnent de la persistance de certaines agences du Système des Nations Unies au Burkina dans l’utilisation « avec légèreté et à dessein des terminologies équivoques », malgré une mise au clair officielle faite aux Représentants desdites agences, le 25 mars dernier.
Le Gouvernement explique que sa résolution de ne plus considérer Mme Smereczniak comme « une interlocutrice crédible » s’inscrit dans le souci de préserver et renforcer les acquis importants de la Coopération entre le Burkina Faso et les Nations Unies.
Ouagadougou a réaffirmé, enfin, son adhésion aux idéaux de l’ONU dont il salue les apports dans le contexte de défis sécuritaires et humanitaires, et réitéré sa totale disponibilité à coopérer avec l’ONU, à travers des représentants et des équipes pays «résolument engagés dans un accompagnement vrai et sincère».