Le Chef d’Etat béninois, Patrice Talon, a invité ce mardi 04 novembre, les députés qui claquent la porte du parti Les Démocrates (LD, opposition) de rejoindre la mouvance au pouvoir.
Dans un entretien exclusif autour des grands sujets d’actualité nationale, le président béninois a affirmé avoir entendu que ces députés «ont un idéal et qu’ils ne veulent pas continuer à prêcher dans le désert», ajoutant qu’il a un message pour eux : «si leur idéal ne peut pas prospérer dans leur groupe politique actuel, et qu’ils sortent de ce groupe, il ne faut pas que leur idéal meurt, il faut qu’ils continuent de le promouvoir».
Pour cela, le dirigeant béninois a promis de plaider auprès du ministre d’État, Romuald Wadagni, candidat de la mouvance à la présidentielle de 2026, et auprès de tous les leaders de partis de la mouvance, pour rencontrer ces députés LD démissionnaires, « discuter avec eux et leur permettre de s’exprimer et d’exprimer leur idéal dans un cercle plus large».
«Ce que je prône, c’est d’ouvrir le champ des discussions politiques, les cercles de rassemblements politiques», a-t-il dit, exhortant les «Démocrates» qui sont encore dans le parti, d’influencer leur leader, l’ex-président Boni Yayi et les faucons de la formation politique, pour qu’ils ouvrent les discussions avec d’autres partis comme les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), afin que «les compétitions électorales ne fassent pas de nous des ennemis».
Talon a déploré la « guéguerre » entre lui et son prédécesseur Boni Yayi, laquelle serait « en train de pourrir l’environnement politique et social du Bénin».
« Notre relation nuit au Bénin », a-t-il insisté, souhaitant, après les élections de 2026, que Yayi et lui-même « quittent la scène politique » pour permettre aux Béninois de vivre «autres choses» en dehors d’eux.
« Qu’ils se retrouvent dans un Conseil des sages pour donner des conseils et faire des arbitrages », a-t-il suggéré, parlant de sa personne et de son prédécesseur.
Soulignons que le LD a été écarté de la course à la prochaine présidentielle, en raison d’insuffisance de parrainages.
