Gabon : Sylvia et Noureddin Bongo écopent de 20 ans de prison pour détournement de fonds publics

La Cour criminelle spéciale de Libreville, la capitale gabonaise, a condamné l’ex-première dame, Sylvia Bongo, 62 ans, et son fils Nourredin Bongo Valentin, 33 ans, à « 20 ans de réclusion criminelle et 100 millions de francs CFA d’amende » pour détournement de fonds publics et blanchiment de capitaux.

Le verdict a été rendu dans la nuit du mardi 11 novembre, après un procès boudé par les deux principaux accusés et leurs avocats qui dénoncent une « mascarade judiciaire ».

« Mme Sylvia Bongo est déclaré coupable de recel et de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux, usurpation de fonds et d’instigation au faux », a fait part le président de la Cour, Jean Mexant Essa Assoumou.

De son côté, Noureddin Bongo a été reconnu coupable de « détournement de deniers publics, de concussion, d’usurpation des titres et de fonction, de blanchiment aggravé de capitaux et d’association de malfaiteurs ».

Les deux mis en cause sont également condamnées à payer 100 millions de francs CFA d’amende (environ 152 000 euros). Au titre du préjudice financier subi par l’Etat gabonais constitué partie civile, Noureddin Bongo a été sommé de payer plus de 1.201 milliards de francs CFA (1,83 milliard d’euros). Les deux devront aussi payer ensemble 1.000 milliards de francs CFA (1,52 milliard d’euros) à l’Etat au titre de préjudice moral.

Sylvia et Noureddin Bongo avaient été arrêtés dans la foulée du coup d’Etat du 30 août 2023 qui avait mis un terme au régime d’Ali Bongo après plus de 13 ans au pouvoir. Après 20 mois de prison, ils avaient été autorisés à quitter le pays dans le cadre d’une liberté provisoire.