La Tunisie profondément touchée par l’attaque terroriste du Bardo

De nombreuses voix se sont élevées à travers le monde pour condamner le terrible attentat terroriste qui a eu lieu mercredi à Tunis et qui a coûté la vie à 19 personnes, en majorité des touristes étrangers.

L’assaut armé qui a donné lieu à une prise d’otages contre le Musée du Bardo à Tunis a été, d’après les sources sécuritaires tunisiennes, l’attaque terroriste la plus meurtrière qu’a connu le pays depuis plus de dix ans. Parmi les nombreuses victimes, les autorités locales ont comptabilisé 17 touristes étrangers. Plusieurs dizaines d’autres personnes ont également été blessées lors de l’offensive djihadiste.

L’attaque sanglante a été vivement condamnée par Washington, Paris ou encore Bruxelles. Ils ont, dans ce sens, réaffirmé leur soutien complet à l’essor de la démocratie « au pays du printemps arabe ».

Pourtant la Tunisie, malgré son fragile élan démocratique, reste toujours victime, 3 ans après la révolution populaire, de tentatives de déstabilisations provenant d’organisations terroristes. Pour combattre cette menace djihadiste grandissante, les autorités tunisiennes ont procédé à la neutralisation de nombreux groupuscules terroristes lors de ces derniers mois, mais cela n’a apparemment pas suffi à empêcher la survenue de cet attentat tragique.

Les auteurs de l’attenant ont visiblement voulu porter atteinte à l’attrait touristique de la capitale en visant un des centres culturels de la ville. Pour beaucoup, cette tuerie marquera considérablement l’économie touristique convalescente de la Tunisie. Comme durant la révolution du printemps arabe, le nombre de touristes risque fort de chuter, notamment durant la saison estivale qui approche.

D’après les premières estimations des enquêteurs, les assaillants ont pénétré sur le territoire tunisien à travers les frontières poreuses de la Tunisie avec la Libye. L’anarchie persistante en Libye offre, en effet, un terreau fertile aux organisations terroristes telles que l’Etat Islamique ou Ansar Al Charia. Le pays est d’ailleurs devenu en l’espace de quelques mois l’épicentre de la menace terroriste en Afrique du Nord.