La Cour constitutionnelle du Bénin, qui a été saisie par le parti Les Démocrates (LD-Opposition) dans l’affaire du retrait de parrainage de l’un de ses députés, a rendu sa décision, jeudi 23 octobre, se déclarant incompétente pour statuer sur le recours introduit ce qui a conduit la Commission électorale nationale autonome (CENA) de rejeter le dossier de candidature du LD pour la présidentielle d’avril 2026 pour insuffisance de parrainages.
A cet égard, l’ex-président Thomas Boni Yayi, leader du LD, principale formation politique d’opposition, a annoncé une rencontre avec son successeur, le président Patrice Talon pour «un dialogue direct et républicain».
« Suite à la décision rendue par la Cour constitutionnelle ce jour, et conscients des tensions et incompréhensions qu’elle a suscitées au sein de notre Nation, le Président Patrice Talon et moi avons convenu de nous retrouver pour un dialogue direct et républicain afin d’examiner ensemble les voies de sortie de la crise actuelle, dans la matinée du vendredi 24 octobre 2025 », indique son communiqué publié sur le compte Facebook du parti.
Yayi a indiqué qu’il échangera avec Talon « dans un esprit de fraternité et de responsabilité nationale, sur les mesures à même de préserver la paix sociale, la stabilité des institutions et la cohésion de notre pays », ajoutant que « c’est dans le dialogue que nous pourrons organiser des élections générales inclusives, transparentes et paisibles. »
Rappelons que le tribunal de première instance de Cotonou avait prononcé l’annulation du parrainage du député Michel Sodjinou, après la décision de ce dernier de retirer son parrainage. Or, cette initiative était défavorable pour le LD qui avait vu le nombre de ses parrainages réduit à 27, alors que la loi électorale exige 28 parrainages.
Pour certains observateurs locaux, la Cour constitutionnelle aurait choisi la voie de la prudence en refusant de se prononcer sur ce dossier hautement politique.
La liste provisoire des candidats à la présidentielle, publiée par la CENA, ne contient que deux duos candidats sur cinq dossiers qui ont été déposés, dont celui de la mouvance présidentielle.
