Le gouvernement de la République centrafricaine a signé, lundi 19 juin à Rome, un accord de paix avec 13 groupes armés, sous l’égide de la communauté catholique Sant’Egidio.
L’accord prévoit un cessez-le-feu immédiat, sur tout le territoire centrafricain, placé sous le contrôle de la communauté internationale, ou plus précisément de la force onusienne en Centrafrique, la MONUSCO. Toutefois, le calendrier adopté n’impose pas de date butoir pour le dépôt des armes, il parle tout simplement «des prochains mois».
En paraphant l’accord, qui est le fruit d’un long travail qui a débuté en novembre 2016 et battu en toute discrétion, les groupes armés reconnaitront, désormais, l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national.
Ces groupes se convertiront en forces vives de la nation ou encore en partis politiques, à condition de remplir certains «critères préétablis», comme le fait d’être implantés sur les trois quarts du pays. Pour leur part, les autorités veilleront à ce que les groupes armés signataires de l’accord soient participants dans la reconstruction du pays.
En tout cas, la population peut s’attendre à ce que la circulation sur le territoire national ne soit plus obstruée par des barrières illégales que dressaient les milices, et espérer le retour des compatriotes qui ont fui le pays à cause des combats. Les ONG pourront aussi travailler librement.
Les promoteurs de l’accord parlent d’un «accord historique» qui pourrait ramener la paix dans le pays après ces dernières années émaillées de violences ethniques et religieuses entre les différents groupes armés.