Une cellule de présumés djihadistes démantelée au nord du Maroc

Neuf membres d’une présumée cellule terroriste liée à l’Etat Islamique (EI) ont été neutralisés vendredi dernier par la police marocaine et espagnole, à Nador et dans l’enclave espagnole de Mellilia.

Les neuf mis en causes, précise-t-on de sources proches du ministère de l’Intérieur espagnol, sont soupçonnés appartenir à un groupe djihadiste baptisé « Ansar (supporteurs) de l’Etat islamique au Maghreb Al-Aqsa » basé dans l’enclave espagnole bordant la mer méditerranée à 500 kilomètres au nord de Rabat.

Les membres de la cellule terroriste démantelée, s’activaient à Nador et à Mellilia dans le recrutement et l’embrigadement de nouveaux combattants marocains devant rallier individuellement, les rangs de l’EI en Syrie et en Irak.

Selon les médias espagnols, un seul des neufs présumés djihadistes est espagnol d’origine marocaine, le dénommé Mohamed Saïd Mohamed et les huit autres sont tous de nationalité marocaine.

Selon les premiers éléments d’une enquête menée par la police marocaine, les membres de cette cellule avaient décidé de rejoindre le groupe islamiste, dénommé « Jund al-Khilafa » en Algérie qui a, récemment, prêté allégeance à l’Etat islamique. Ils comptaient recevoir un entrainement militaire avant de rallier les fronts, syrien ou irakien.

Ces djihadistes et ceux de retour des fronts syrien et irakien, révèle l’enquête, envisageaient également de rééditer l’expérience de l’Etat islamique au Maroc, en y faisant régner un climat de terreur, comme le prouve leurs nombreuses consultations sur le Net, de photos horribles de corps mutilés de soldats syriens et irakiens, exhibées par les combattants de cette organisation terroriste.

C’est dans ce contexte que les autorités marocaines ont mis en place, ces derniers temps, un dispositif renforcé de lutte contre le terrorisme. A titre préventif, le Maroc a même déployé durant cet été, des missiles sol-air dans plusieurs zones pour parer à une éventuelle attaque terroriste aérienne.

En dépit de ces menaces, l’Espagne et le Royaume chérifien n’ont pas rejoint la coalition de quelque 30 pays, formée par les Etats-Unis pour combattre les djihadistes de l’Etat islamique en Irak et en Syrie.